Communiqué
Global

Efforts urgents en cours pour évacuer les migrants bloqués à Benghazi

L'OIM débute aujourd’hui les premières
évacuations de migrants depuis la ville portuaire de
Benghazi.

La priorité est donnée à environ 200
migrants particulièrement vulnérables, principalement
les femmes, les enfants et les personnes nécessitant une
aide médicale.

Environ 5 500 migrants ont, jusqu’à présent,
été identifiés dans divers endroits du port et
dans des entrepôts voisins. La plupart d’entre eux
proviennent du Bangladesh, d'Inde et du Soudan mais
également quelques uns de Syrie, du Ghana et d'autres
pays.

Après avoir parlé aux migrants, l'OIM à
Benghazi a déclaré que bon nombre d'entre eux
étaient restés où ils étaient car ils
avaient peur ou parce qu'ils n'avaient pas connaissance de l'aide
proposée à la frontière égyptienne. De
nombreux migrants, en particulier ceux originaires d'Afrique
subsaharienne, n'ont pas de papiers, ce qui rend difficile leur
passage de la frontière.

Le personnel a déclaré être
impressionné par la population locale qui avait
organisé des groupes de soutien fournissant de la nourriture
et de l'eau aux migrants et aidant les personnes qui partaient
rejoindre la frontière. Les autorités portuaires
aidaient aussi les migrants.

Cependant, de nombreux migrants africains craignent de quitter
leurs logements par peur d'être pris pour cibles. Tous sont
en situation précaire et ils ont besoin d'être
évacués le plus rapidement possible.

Sous escorte du Croissant rouge libyen, l'OIM évacuera
d'abord des petits groupes par la route vers la frontière
égyptienne à Saloum, où environ 3 000
personnes arrivent depuis la Libye en attendant les
évacuations par la mer, vers Alexandrie, en Egypte.

A la frontière, l'OIM fournit de l’aide
humanitaire, à savoir de la nourriture, de l’eau et de
l’aide non alimentaire, ainsi qu’une aide
médicale et une aide au voyage aux migrants
évacués. Cette aide est notamment fournie à un
groupe de 3 000 Bangladeshis et 1 000 Soudanais du Nord, toujours
bloqués dans un no man’s land entre la Libye et
l’Egypte.

Cette aide devient de plus en plus importante à la fois
pour les migrants bloqués aux frontières
égyptienne et tunisienne, sans nourriture ni abris et dans
le froid, mais également pour les migrants qui fuient vers
le Niger et pour les plusieurs milliers de migrants bloqués
en Turquie, à Malte et en Grèce après une
première évacuation

Un don du Bureau de l'aide humanitaire et de la protection
civile de la Commission européenne (ECHO) de 3 millions
d’euros permettra de fournir une aide humanitaire essentielle
à plusieurs milliers de migrants en situation de
détresse, à l’'ntérieur et à
l'extérieur de la Libye.

Une équipe de la protection civile européenne
travaillera également avec le personnel de l'OIM sur le
terrain en vue de fournir une aide et de la logistique.

Alors que la crise libyenne se poursuit, l'OIM est
informée tous les jours de la présence de plus en
plus de communautés de migrants dans l'incapacité de
partir et d’un nombre croissant de gouvernements faisant
appel à l'Organisation pour les aider à
évacuer leurs ressortissants de Libye.

Lors d'un appel à l'aide lancé à
l'Organisation, un migrant africain a dit qu’entre 6 000 et
10 000 migrants étaient bloqués à Khomees. Il
s'agissait d'Africains occidentaux, de Chinois, de Philippins, dont
des familles et des femmes enceintes. Les magasins n'avaient plus
de nourriture, les personnes tombaient malades et la crainte des
répercussions sur les étrangers les empêchaient
de sortir à l'extérieur.

D'autres groupes de Philippins, de Vietnamiens, de Sri lankais,
de Népalais et d’Africains subsahariens sont
bloqués en grand nombre à Sirt, à Tripoli,
à Wazem et à Misrata, entre autres. Bon nombre
d'entre eux n’ont pas de papiers et de passeports qui leur
avaient été pris par leurs employeurs.

Dans le même temps, compte tenu des 170 000 migrants qui
ont déjà passé la frontière vers la
Tunisie et l'Egypte seulement, les efforts d'évacuation de
l'OIM se poursuivent actuellement.

Neuf vols, affrétés par le gouvernement
britannique et le HCR, transportant près de 1 700 personnes
partiront aujourd’hui de Djerba pour le Caire.

L'évacuation d'un grand nombre de migrants
égyptiens qui sont arrivés ces dix derniers jours en
Tunisie sera renforcée grâce à la mise à
disposition de l'OIM, par le gouvernement français, de deux
avions qui permettront de rapatrier, dans les cinq prochains jours,
2 250 égyptiens bloqués.



Pour plus d'informations, veuillez contacter:

A Ras Adjir/Djerba, Tunisie, Jean Philippe Chauzy, Tel: +41 79
285 4366, E-mail: "mailto:pchauzy@iom.int">pchauzy@iom.int

A Alexandrie/Saloum, Egypte, Chris Lom, Tel: + 20101761.308.
E-mail: "mailto:clom@iom.int">clom@iom.int

A Genève, Suisse, Jemini Pandya, Tel: + 41 22 717
9486/+41 79 217 3374, E-mail: "paragraph-link-no-underline" href=
"mailto:jpandya@iom.int">jpandya@iom.int