Genève/Metema – Plus de 12 000 personnes sont arrivées à Metema, la ville frontière entre le Soudan et l'Ethiopie, depuis que les affrontements ont éclaté le 15 avril. Beaucoup sont épuisées après le long et dangereux voyage pour se mettre à l'abri. La Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l'OIM enregistre actuellement plus d'un millier d'arrivées quotidiennes, notamment de citoyens soudanais, d’Ethiopiens de retour et de ressortissants de pays tiers de Türkiye, d'Erythrée, de Somalie, du Kenya et de plus de 50 autres pays. 

L'OIM aide les personnes arrivant en Ethiopie, notamment de pays dont les ambassades ont envoyé des demandes de soutien à leurs ressortissants.

Cette aide comprend le transport depuis la frontière jusqu'à Gondar et Addis-Abeba, ainsi que l'hébergement dans les centres de transit de l'OIM pour certains. De nombreuses personnes fuyant le Soudan entrent en Ethiopie sans ressources ni biens. Sans assistance, ils risquent de rester bloqués dans la petite ville frontalière isolée.  

Près de 200 Kényans, dont des étudiants, plus de 200 Ougandais et plus de 800 ressortissants somaliens figurent parmi les personnes aidées. 

Nuru*, un étudiant kenyan qui poursuit un Master en droit au Soudan tout en travaillant dans l’humanitaire à temps partiel, décrit comment il a été pris au piège lorsque la guerre a éclaté et n'a pas pu récupérer ses documents et ses affaires avant de s'enfuir.

« J'ai entendu dire que l'appartement voisin du mien avait été bombardé et complètement endommagé », raconte-t-il. « C'est alors que j'ai décidé de partir sans mes papiers. Les fonctionnaires de l'ambassade ont pu me délivrer une carte d'identité temporaire pour voyager ». 

L'OIM a également permis à une famille tanzanienne de recevoir des soins médicaux urgents et de rentrer en République-Unie de Tanzanie par Gondar avec l'aide de son ambassade à Addis-Abeba.
 
 

La DTM de l'OIM continue d'enregistrer toutes les arrivées à la frontière et augmente et renforce ses capacités. La majorité des personnes arrivées sont des ressortissants éthiopiens (39 %), soudanais (17 %) et turcs (13 %) ; 20 % des arrivants sont des enfants.

Le Centre de réponse pour migrants de l'OIM à Metema continue de venir en aide aux Ethiopiens vulnérables qui rentrent chez eux, en leur fournissant une assistance essentielle, notamment un abri, avant qu'ils ne retournent dans leurs communautés d'origine.  

« Nous apprécions le soutien de nos donateurs qui nous ont permis de fournir une assistance immédiate tout en appelant la communauté internationale à accroître le financement pour répondre aux besoins vitaux sur le terrain », a déclaré Abibatou Wane-Fall, chef de mission de l'OIM en Ethiopie.

Les besoins les plus urgents comprennent des installations supplémentaires pour l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH), l'eau, la nourriture, des abris pour les zones d'attente, une assistance médicale et un transport pour la suite du voyage. 

*Le nom a été modifié.  

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

En Ethiopie : Kaye Viray, kkviray@iom.int, +251993531220  

A Genève : Safa Msehli, smsehli@iom.int, +41794035526