Communiqué
Global

Dialogue communautaire de sensibilisation à la migration irrégulière

Avec 1 400 migrants irréguliers - principalement des
Éthiopiens et des Somaliens – morts en 2007 en ayant
tenté de traverser le Golfe d'Aden par
l'intermédiaire de passeurs, l'OIM poursuit ses efforts de
sensibilisation des communautés rurales et urbaines en
Éthiopie sur les risques et les dangers inhérents
à la migration irrégulière.

Un dialogue se tient aujourd'hui dans la capitale Addis Ababa
avec des institutions communautaires, dont  Ethiopian IDIR
Association, un groupe d'entraide qui apporte une aide
financière et sociale aux membres et aux familles en cas de
décès,  et des chefs religieux, afin de toucher
un plus grand nombre de migrants potentiels.

Bien que la majorité des Éthiopiens ayant recours
à des passeurs pour se rendre au Moyen-Orient et
au-delà via la Somalie, le Golfe d'Aden et le Yemen soient
originaires de régions rurales, il ressort une
méconnaissance des dangers et des souffrances qui ponctuent
les voyages vers Bossasso, dans le Puntland, principal point de
départ, et au-delà.

Souvent, les migrants subissent des violences verbales et
physiques, sont victimes de vols et sont parfois abandonnés
dans les déserts somaliens, sans papiers ni eau ni
nourriture. Les femmes et les filles sont également victimes
de viols. Ceux qui parviennent à atteindre Bossasso vivent
dans des conditions sordides jusqu'à ce qu'ils parviennent
à trouver les moyens de se rendre au Yemen à bord des
bateaux des passeurs, souvent inaptes à la navigation.
Plusieurs milliers d'Éthiopiens et de Somaliens se sont
noyés au fil des ans lors de la traversée, un grand
nombre après voir été jetés par-dessus
bord par les passeurs.

Il existe également une méconnaissance des dangers
de la traite. La semaine dernière, l'OIM, avec le soutien
des gouvernements éthiopien et tanzanien, a rapatrié
un groupe de victimes de la traite de Dar-Es-Salaam vers
l'Éthiopie. Plus de 1 000 Éthiopiens se trouveraient
dans des prisons de pays d'Afrique de l'Est. La plupart d'entre eux
ont été passés clandestinement en Tanzanie via
le Kenya en route vers l'Afrique du Sud et l'Europe, victimes de
passeurs ou de trafiquants.

Le dialogue vise à ouvrir le débat parmi les
membres de communautés afin que des solutions locales soient
trouvées pour régler le problème de la
migration irrégulière tout en sensibilisant  les
populations aux dangers de cette migration.

« Impliquer les chefs religieux et les institutions
traditionnelles s'est révélé très
efficace et utile dans la lutte contre le VIH/SIDA.  La
même chose peut être faite pour lutter contre la
migration irrégulière dans le pays », affirme
Charles Kwenin, Chef de mission de l'OIM à Addis.

Il ajoute que le dialogue communautaire aidera à mettre
en place des réseaux informels et formels, la
sensibilisation à travers les institutions traditionnelles
existantes, et à instaurer des forums de discussions
réguliers pour une action coordonnée.

Le dialogue fait partie d'une vaste campagne d'information
financée par le gouvernement hollandais qui comprendra des
émissions de radio en quatre langues et doit accroître
les efforts de proximité, en particulier au sein des
communautés rurales.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Alem Brook

OIM Addis

Tél.:  +251 11 551 1673

E-mail: "mailto:balem@iom.int" target="_blank" title=
"">balem@iom.int

ou

Liyunet Demsis

E-mail: "mailto:dliyunet@iom.int" target="_blank" title=
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