Communiqué
Global

Des missions des Nations Unies au Sénégal se rendent à Kolda, qui accueille de nombreux migrants de retour

Handover of reintegration materials by the Resident Coordinator of the United Nations System in Senegal. Photo: IOM

Dakar - La région de Kolda, située au sud du Sénégal, est la principale région de retour pour 31 pour cent des 4 090 Sénégalais bloqués en Libye et au Niger qui ont reçu une aide au retour volontaire vers le Sénégal entre mai 2017 et mai 2019, dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants.

Du 2 au 4 juillet, les responsables des agences spécialisées du système des Nations Unies (OIM, ONU Femmes, UNICEF, PNUD, VNU, FNUAP, HCR, PAM, FAO et UNIC) et des représentants du gouvernement sénégalais ont effectué une visite d’étude dans la région de Kolda afin d’observer les progrès accomplis dans la mise en œuvre de différents projets dans la région, notamment ceux liés à la réintégration des migrants de retour à Kolda.

A travers l’Initiative conjointe UE-OIM, certains des migrants de retour ont reçu une aide à la réintégration pour démarrer des activités générant des revenus et ont retrouvé leur place au sein de leurs communautés après leur expérience stressante de migration irrégulière.

La réintégration des migrants débute par le soutien psychologique. Au Sénégal, 48 facilitateurs ont été recrutés et formés à fournir un soutien psychologique, première étape du processus de réintégration pour les migrants de retour.

A ce jour, 727 migrants de retour ont participé à des séances de soutien psychologique à travers le pays, dont 256 dans la région de Kolda.

« Ces sessions sont l’occasion pour les migrants de retour de réfléchir aux possibilités entrepreneuriales et professionnelles dont ils pourraient profiter dans le cadre de leur réintégration », a expliqué Bakary Doumbia, chef de mission de l’OIM au Sénégal.

Les sessions de soutien psychologique aident à identifier les besoins spécifiques des migrants de retour, d’adapter l’aide et de créer les conditions pour leur réintégration durable. Les migrants qui ont choisi la création d’entreprise bénéficient donc du soutien des facilitateurs dans le développement de leurs projets, dans l’identification des besoins locaux et la disponibilité de soutien technique.

« Je suis content et reconnaissant d’avoir suivi cette formation », a déclaré Mouhamadou Boïro, un migrant de retour qui a participé à l’une des sessions. « La réintégration permet de restaurer notre dignité et nous donne de l’espoir. En outre, l’aide que nous recevons réduit considérablement les préjugés de ceux qui m’entourent et mon propre sentiment d’échec », a-t-il ajouté.

Lors de la visite conjointe, Bakary Doumbia a remis les kits de réintégration adaptés aux domaines d’activité choisis par les migrants comme des équipements agricoles, des machines à coudre et divers outils pour la production de céréales et de produits laitiers.

Financée par l’Union européenne par le biais de son Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique lancé en mai 2017, l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants vise à renforcer la gestion des migrations au Sénégal, à travers l’aide au retour volontaire et à la réintégration des migrants sénégalais.

Au Sénégal, le projet est mis en œuvre par l’OIM en partenariat avec la Direction générale d’appui aux Sénégalais à l’étranger (DGASE) et en collaboration avec le Projet de Protection et réintégration des migrants au Sénégal, mis en œuvre par l’Agence espagnole pour la coopération internationale au développement (AECID).

Grâce à cette collaboration, des ateliers régionaux pour le partage d’informations ont été organisés à Tambacounda, Kolda et Sédhiou, principales régions sénégalaises de retour.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Khady Ngom, OIM Sénégal, email : kngom@iom.inr ou rendez-vous sur www.migrationjointinitiative.org