Communiqué
Global

Des milliers de déplacés confrontés à l'expulsion des camps en Côte-d'Ivoire ont besoin d'abris

Plusieurs milliers de déplacés internes à
l'ouest et au sud-est de la Côte-d'Ivoire vivant dans la
pauvreté dans les sites de déplacement ont besoin
d'abris adéquats de toute urgence.

La plupart des déplacés vivent dans des abris de
fortune leur offrant une protection infime contre la courte saison
des pluies qui commence.

Bon nombre d'entre eux ont été soit
expulsés de sites privés où ils avaient
trouvé refuge lors des violences postélectorales en
début d'année ou font face à une potentielle
expulsion.

Quatorze sites de déplacés internes ont
été fermés au cours des derniers mois,
contraignant ainsi 800 familles à se déplacer
à nouveau ou à trouver refuge dans des
communautés d'accueil. Quinze autres sites, accueillant
actuellement 1 250 familles, sont menacés d'expulsion
imminente.

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for Camp Management Camp Coordination in Côte
d'Ivoire

La pression sur les déplacés internes pour qu'ils
quittent les camps s'intensifie alors que les propriétaires
de bâtiments vides, notamment d'églises et
d'écoles, tentent de récupérer leurs biens. Le
nombre croissant d'expulsions ajoute à
l'insécurité et à la mauvaise santé des
déplacés, dont bon nombre souffrent de maladies
liées au stress et au deuil.

Environ 600 000 personnes ont été
déplacées au plus fort du conflit
post-élections en avril 2011, dont  environ 70 000
vivaient dans des camps de déplacement. D'après
l'OIM, qui recueille et diffuse des informations clés sur le
déplacement interne en Côte-d'Ivoire à la
communauté humanitaire qui y travaille, ce nombre a
fortement chuté pour atteindre près de 26 000
personnes présentes dans 35 sites.

L'OIM gère actuellement 10 sites de
déplacés internes à Guiglo et à
Duékoué dans la région ouest de Moyen Cavally
accueillant plus de 17 100 déplacés. Ils
représentent 66% du nombre total de
déplacés.

Les personnes vivant toujours dans les sites de
déplacement sont principalement celles dont les maisons ont
été détruites dans le conflit ou celles qui
craignent que les occupants actuels de leurs terres ne refusent de
partir en raison des problèmes interethniques et de
propriété terrienne de longue date.

Cependant, le nombre de déplacés vivant avec des
communautés d'accueil serait encore élevé.

Les déplacés internes qui sont rentrés chez
eux ont pu le faire car les conditions de sécurité
étaient plus stables dans leur zone ou bien parce qu'ils
devaient faire les moissons et planter pour la saison suivante.

Néanmoins, leur situation reste difficile dans leur
village car de nombreuses maisons ont été
détruites ou endommagées et les infrastructures
communautaires clés telles que les écoles, les
cliniques et les puits ont été pillés ou ne
fonctionnent plus.

« Les déplacés ont un besoin urgent d'abris
de transition, en particulier ceux qui souhaitent rentrer dans
leurs villages d'origine mais ne le peuvent pas car leurs maisons
sont détruites », déclare David Coomber, chef
de mission de l'OIM en Côte-d'Ivoire. « En
parallèle, les problèmes ethniques et terriens
doivent être résolus durablement si nous voulons
éviter de voir se répéter les conflits et la
migration forcée. »

« L'OIM débute son travail visant à fournir
des abris de transition à certains déplacés
internes et rapatriés. En vue de promouvoir une meilleure
cohésion sociale dans une région qui a
été témoin de tensions de longue date et de
conflits alimentés par les problèmes de
propriété terrienne entre les Ivoiriens natifs et les
travailleurs migrants de la sous-région, l'Organisation, en
coopération avec d'autres institutions, prévoit
d'organiser des visites de terrain supplémentaires pour ceux
qui souhaitent rentrer chez eux. Ce projet vient s'ajouter aux
missions d'évaluation dans plusieurs zones visant à
mesurer les besoins humanitaires permanents.

L'OIM joue également le rôle de médiateur
entre les différentes communautés ethniques afin de
garantir que les enfants puissent être inscrits dans les
écoles ou que les femmes puissent débattre sur les
questions sociales urgentes.

« Nous nous centrons sur le relèvement. Cependant,
pour faire de grands pas dans la recherche de solutions durables,
il est plus que nécessaire d'augmenter l'ampleur de ces
opérations. Pour cela, nous avons
désespérément besoin de financement. Il va y
avoir de nouvelles élections en décembre qui
pourraient renouveler l'instabilité ou le conflit si des
mesures concrètes ne sont pas prises dès maintenant
», ajoute David Coomber.

Depuis le lancement de son appel de fonds de 41,6 millions de
dollars pour ses opérations en Côte-d'Ivoire et dans
quatre pays voisins en début d'année, elle a
seulement reçu un peu moins de 4 millions de dollars. Cet
argent a été donné par le Bureau de la
population, des réfugiés et des migrations (PRM) du
Département d'Etat américain, de l'Agence
suédoise pour la coopération internationale au
développement (Sida), le Fonds central des Nations Unies
pour les interventions d'urgence (CERF), le Département de
l'aide humanitaire et de la protection civile (ECHO) de l'UE et
l'Agence australienne pour le développement international
(AusAID).

Pour plus d'informations sur les déplacés et les
sites de déplacement en Côte-d'Ivoire, vous trouverez
les rapports sur la situation actuelle sur le site de l'OIM class="paragraph-link-no-underline" href=
"http://www.cccmivoire.com" target="_blank" title=
"">http://www.cccmivoire.com ou vous pouvez contacter:

Gabriel Mathieu

OIM Côte-d'Ivoire

Tel: +225 04-58-65-38

E-mail: "mailto:gmathieu@iom.int">gmathieu@iom.int