Communiqué
Global

Des migrants nigérians et gambiens bloqués en Libye rentrent chez eux

Libye - Le 7 mars, l’OIM a aidé 171 migrants nigérians bloqués – 76 hommes et 95 femmes – à rentrer chez eux par avion depuis la Libye. Deux jours plus tard, le 9 mars, l’OIM a aidé 141 Gambiens bloqués – tous des hommes – à rentrer chez eux à Banjul. Il s’agissait du tout premier vol affrété par l’OIM pour la Gambie.

Les deux vols charters ont été coordonnés avec les autorités libyennes, nigérianes et gambiennes et sont partis de l’aéroport de Mitiga à Tripoli. L’OIM s’est entretenue avec les rapatriés avant le départ, leur a dispensé des examens médicaux et fourni une aide matérielle, notamment des vêtements et des chaussures.

Parmi les passagers nigérians se trouvait Gloria*, 23 ans, qui est venue en Libye avec son mari pour essayer de se rendre en Europe. En Libye, ils ont été arrêtés et emmenés dans des centres de détention différents. Gloria espère que son mari recevra aussi une aide au retour volontaire de l’OIM pour qu’ils puissent se retrouver au Nigéria.

Au Nigéria, Esther*, 17 ans, rêvait de poursuivre ses études mais n’en avait pas les moyens. Elle a alors décidé de se rendre en Libye puis en Europe. En Libye, elle a été forcée à travailler dans des conditions indécentes, raison pour laquelle elle a décidé de rentrer chez elle.

Maris* travaillait comme coiffeuse au Nigéria lorsqu’elle a rencontré un homme qui lui a promis de lui trouver un bon travail en Libye puis de l’aider à atteindre l’Europe. Après être arrivée en Libye, elle a été forcée à travailler comme coiffeuse sans salaire dans des conditions horribles. « Je n’ai pas vu le soleil pendant quatre mois », a-t-elle confié à l’OIM. « Je suis contente de recevoir une aide pour rentrer chez moi », a-t-elle ajouté.

Parmi les passagers du vol à destination du Nigéria se trouvaient 13 mineurs non accompagnés (12 filles et un garçon), dont 11 ont reçu une aide à la localisation de leur famille de la part de l’équipe de protection de l’OIM, financée par le gouvernement italien. Il y avait également une victime de traite et une personne invalide qui ont nécessité une escorte médicale. 

Les 24 cas les plus vulnérables à bord du vol pour le Nigéria seront éligibles pour recevoir une aide à la réintégration, ce qui leur donnera l’opportunité de créer une petite entreprise ou de poursuivre leurs études. L’OIM financera également tout traitement médical nécessaire suite à leur séjour en Libye.

Trois mineurs non accompagnés et deux passagers qui ont reçu une aide médicale, mais qui ont été déclarés aptes à voyager sans escorte médicale, sont rentrés chez eux avec le groupe gambien. Douze migrants du groupe pourront recevoir une aide à la réintégration à leur arrivée en Gambie.

« Ma femme et ma fille attendent que je rentre avec des cadeaux », a expliqué Peter*, ingénieur en électricité de 35 ans qui rentre chez lui en Gambie les mains vides après avoir perdu toutes ses économies en Libye. Sa femme attend leur deuxième enfant et sa fille va à l’école. « Je n’ai rien à leur donner, j’aurai préféré mourir que de rentrer les mains vides mais je vais rentrer quand même et travailler et mourir dans mon pays », a-t-il raconté à l’OIM.

L’aide au retour a été financée par le Bureau britannique des affaires étrangères, le gouvernement des Pays-Bas et l’Instrument de l’UE de contribution à la stabilité et à la paix. Elle faisait partie du programme d’aide au retour de l’OIM.

Jusqu’ici en 2017, l’OIM en Libye a aidé 1 164 migrants bloqués à rentrer dans leur pays d’origine. Parmi eux, 298 étaient éligibles pour une aide à la réintégration.

*Tous les noms des migrants ont été changés pour protéger leur identité.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Libye, Othman Belbeisi, Tel: +216 29 600389, Email: obelbeisi@iom.int ou Ashraf Hassan, Tel +216 29 794707, Email: ashassan@iom.int