Communiqué
Global

Des migrants bangladais bloqués dans le désert rentrent chez eux

L’OIM a aidé un groupe de 48 migrants bangladais
à rentrer chez eux. Ils se sont retrouvés
bloqués dans le désert du Sahara par des trafiquants,
alors qu’ils tentaient d’atteindre les côtes du
nord de la Méditerranée.

Les hommes en question ont quitté le Bangladesh en mars
2004 et ont transité par les Etats du Golfe et plusieurs
pays d’Afrique de l’Ouest. Les trafiquants les ont
laissés dans le désert, sans documents ni argent,
subissant des températures insoutenables et avec un
accès très limité à l’eau. Ils y
sont restés huit mois et ont survécu en cassant des
pierres pour gagner un peu d’argent pour pouvoir appeler leur
famille et acheter des effets de première
nécessité.

L’OIM a été contactée par l’ONU
et les autorités du Bangladesh. Une équipe est
allée rejoindre les migrants près de Zouerate, en
Mauritanie. Un représentant du Service consulaire du
Bangladesh le plus proche est venu aider à les identifier et
leur fournir des papiers.

Les hommes en question ont demandé de l’aide pour
retourner dans leur pays. L’OIM les a conduits
jusqu’à la capitale, Nouakchott, puis ils sont
rentrés au Bangladesh en avion. A leur arrivée
à Dhaka, l’OIM leur est venue en aide pour atteindre
leur destination finale.

D’après Vijaya Souri, du bureau de l’OIM au
Sénégal, qui a accompagné les migrants, ils
avaient payé jusqu’à 12 000 euros chacun pour
arriver dans plusieurs pays d’Europe, en particulier
l’Allemagne et l’Espagne.

Certains de ces hommes affirment que leur famille a
communiqué à la police l’identité des
agents qui ont participé au trafic, mais que ces derniers
avaient disparu avant d’être arrêtés.
Aucune des familles des migrants n’a pu
récupérer les paiements.

D’après Souri, 72 migrants du Bangladesh,
d’Inde et du Pakistan sont également bloqués
à Zouerate et vivent dans des conditions de pauvreté
extrême. Les hommes n’ont pas eu accès à
l’eau pendant plusieurs jours et ils sont sans cesse
harcelés par des trafiquants pour continuer leur voyage.

Souri déclare : « L’OIM est
particulièrement inquiète pour ces migrants. Le
manque d’eau et les températures actuellement
glaciales dans le désert rendent la situation d’autant
plus pressante. L’OIM recherche de toute urgence des fonds
pour les sauver et les ramener chez eux. »

Chaque année, des milliers de migrants irréguliers
d’Afrique subsaharienne et d’Asie tentent
d’atteindre les côtes nord de la
Méditerranée, en passant par le Maghreb, grâce
à des réseaux de traite d’êtres humains.
Nombre d’entre eux se retrouvent sans ressources et sans
papiers et ont besoin d’aide pour rentrer chez eux.

Depuis la fin de l’année 2004, l’OIM a
aidé 221 migrants du Bangladesh et d’Inde qui
étaient dans les déserts d’Afrique du Nord
à retourner volontairement chez eux. L’aide au retour
de ce groupe de 42 hommes de même que celle fournie à
d’autres groupes en provenance d’Asie du Sud et
d’Afrique subsaharienne ces derniers mois a été
financée par l’Allemagne, les Pays-Bas,
l’Espagne et le Royaume-Uni. Ce financement était une
réponse aux appels lancés par l’OIM en octobre
dernier pour venir en aide aux migrants d’Afrique du Nord.
Mais l’OIM a encore besoin de fonds supplémentaires
pour venir en aide à tous ceux qui restent en
difficulté dans la région.

En décembre 2005, l’OIM a lancé un programme
d’aide humanitaire mondial pour aider à rentrer
volontairement chez eux un nombre croissant migrants qui se
retrouvent bloqués soit en transit, soit dans les pays de
destination. Pour ce programme les besoins de financement demeurent
permanents.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Vijaya Souri

OIM Mauritanie

Téléphone : +222 681 0261

Nahreen Farjana

OIM Dhaka

Téléphone: + 880 2 881 14604

Courrier électronique:
href="mailto:nfarjana@iom.int" target="_blank" title=
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