Communiqué
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Des journalistes nigérians adoptent le tout premier code de conduite pour un journalisme éthique sur la migration

Benin City - 45 journalistes nigérians ont uni leurs forces pour rédiger le premier code de conduite pour un journalisme éthique sur les migrants, les rapatriés et les populations déplacées au Nigéria. Le document a été présenté au lendemain des débats de l’atelier sur la migration destiné aux médias, organisé par l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, du 18 au 20 juillet, à Benin City. 

L’objectif de cette formation était de donner aux professionnels de la presse écrite et des médias audiovisuels les outils et la terminologie pour parler de la migration à leur public de manière précise et humaine. Elle servait également à sensibiliser les journalistes sur le travail de l’OIM au Nigéria, notamment sur son Programme d'aide au retour volontaire et à la réintégration qui a permis d’aider plus de 10 000 Nigérians à rentrer de Libye principalement, sur l’action humanitaire dans la région nord-est du pays et sur l’Initiative Migrants as Messengers, une campagne de messagerie entre pairs qui œuvre auprès des migrants de retour pour les inciter à partager leur histoire sur les réalités de la migration irrégulière. 

« Les professionnels des médias jouent un rôle essentiel dans la société nigériane », a déclaré Florence Kim, chargée régionale des médias et de la communication pour l’OIM en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. « Ils ont le pouvoir d’engager un dialogue national sur des sujets comme la migration. Dans un pays sujet à la migration comme le Nigéria, nous devons nous assurer que les journalistes puissent couvrir la migration de manière éclairée. Pour la première fois en Afrique de l’Ouest, 45 journalistes ont approuvé les principes directeurs qu’ils devront suivre pour mieux informer le public sur la migration. Il s’agit de l’un des accomplissements les plus importants et les plus prometteurs de l’OIM dans la région. » 

Les participants se sont réunis pour une séance de brainstorming durant laquelle ils ont partagé des idées sur les principes, la terminologie et les éléments clés du code de conduite, qu’ils présenteront à leurs éditeurs et collègues journalistes pour adoption. 

Les participants ont également eu l’occasion de s’informer sur les projets de réintégration de l’OIM dans l’Etat d’Edo, principal Etat d’où partent des milliers de migrants nigérians et où les migrants de retour participent actuellement à des activités de réintégration collective comme l’élevage de volailles. Ils ont également écouté des témoignages de migrants de retour de Libye, notamment celui de Victory, un jeune homme de l’Etat d’Edo qui a été affamé et battu pendant son périple. Quelque 51 pour cent des 9 159 Nigérians de retour aidés par l’OIM depuis avril 2017 proviennent de l’Etat d’Edo. 

« L’un de mes moments préférés a été d’écouter les rapatriés raconter leurs histoire », a déclaré Nwakaego Ohaegbulam, animateur radio de HotFM à Owerri. « En plus d’avoir appris à parler des migrants de manière plus humaine, j’ai appris l’importance de disposer de données fiables sur la migration, comme le fait que la plupart des migrants internationaux viennent d’Europe et non d’Afrique. » 

L’atelier a été financé par l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants qui facilite la gouvernance de migrations ordonnées, sûres, régulières et responsables en élaborant des politiques et processus fondés sur les droits et centrés sur le développement en matière de protection et de réintégration durable. L’Initiative conjointe UE-OIM, financée par le Fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique, couvre 26 pays africains au total, dont 13 en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. 

L’atelier a également été rendu possible grâce au soutien du gouvernement des Pays-Bas dans le cadre du projet Migrants as Messengers. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Jorge Galindo, OIM Nigeria, Tel : +234 906 273 9168, Email : jgalindo@iom.int
Florence Kim, OIM Dakar, Tel :  +221786206213, Email : fkim@iom.int