Communiqué
Global

Des habitants effrayés se préparent à la tempête tropicale Eloise qui approche du Mozambique

Beira - Environ 160 fonctionnaires de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans le centre du Mozambique s’activent pour préparer les communautés locales à l'arrivée imminente de la tempête tropicale Eloise, qui souffle actuellement à des vents d'au moins 150 km/h.

« Les gens ont peur », a déclaré Cesaltino Vilanculo, chef d'une équipe mobile de l'OIM dans la capitale provinciale de Beira, qui a aidé des centaines de familles à évacuer des installations temporaires peu sûres vers deux centres d'hébergement.

« L'eau monte dans leurs quartiers et les gens sont effrayés. Ils se préparent à une nouvelle tempête ». 

Eloise devrait toucher terre à Beira vendredi soir ou samedi matin. En milieu d'après-midi aujourd'hui, les magasins de la ville sont fermés et les rues inondées, vides.

Le personnel de l'OIM sera prêt à intervenir immédiatement avec des spécialistes de la coordination et de la gestion des camps, des abris, de la distribution d'articles non alimentaires, des services de santé et de protection, et de la cartographie des données dans le cadre de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l'OIM.

Le port de Beira devrait fermer vendredi pour une période d'environ 40 heures en prévision des vents et pluies dangereux de l'après-midi du 22 janvier jusqu’au matin du 24 janvier. Beira est le principal point d'entrée pour les marchandises à destination de la côte nord du Mozambique.

Une quantité limitée d’articles non alimentaires d'urgence a été stockée à Beira, notamment des bâches et des citernes d'eau. Cependant, les ressources sont mises à rude épreuve, car l'OIM répond activement à la crise dans tout le nord du Mozambique.

Dans le même temps, plus de 900 personnes sont déjà déplacées dans la ville de Beira en raison des fortes pluies récentes et de l'impact de la tempête tropicale Chalane, qui a frappé la province voisine de Sofala le 30 décembre.

« Le gouvernement travaille à l'identification des lieux sûrs pour transférer les personnes les plus vulnérables », a expliqué Aida Temba, assistante du projet de protection de l'OIM au Mozambique.

« La pluie arrive, l'eau monte et il n'est pas facile d'atteindre toutes les personnes qui ont besoin d'aide. Mais nous faisons de notre mieux pour y parvenir ».

Des centaines de familles ont été évacuées vers deux centres d'hébergement, abritées sous des tentes fournies par l'Institut national du Mozambique pour la gestion des catastrophes et la réduction des risques (INGD). Un centre d'hébergement a été fermé aujourd'hui pour déplacer des familles vers des écoles, qui offrent une structure plus stable. Les besoins de ces familles comprennent de la nourriture, de l'eau potable, des kits d'hygiène et du savon.

L'OIM au Mozambique a également signalé qu'en raison des fortes pluies et du déversement des eaux du barrage de Chicamba et du réservoir de Mavuzi - tous deux situés dans le district de Buzi à l'ouest de Beira -, plus de 19 000 personnes ont été touchées et des centaines sont en train d'être transférées vers des centres d'hébergement. Leurs besoins comprennent de la nourriture, des kits d'hygiène et du matériel de prévention de la COVID-19.

Le personnel de l'OIM soutient le gouvernement du Mozambique dans ses transferts à Beira et à Buzi et travaille activement à l'amélioration des canaux de drainage dans les sites de réinstallation en prévision des futures chutes de pluie.

Conjointement avec l'INGD du Mozambique, la DTM de l'OIM est sur le point de produire un rapport sur les déplacements et les dégâts dans les 72 premières heures suivant l'arrivée de la tempête. 

Historiquement, les tempêtes tropicales sont fréquentes au cours des premiers mois de la saison des pluies. Le cyclone Idai a frappé le pays en mars 2019. Il est considéré comme l'un des pires cyclones tropicaux jamais enregistrés en Afrique, faisant des centaines de victimes et touchant trois millions de personnes sur de vastes étendues du Mozambique, de Madagascar, du Malawi et du Zimbabwe. Une deuxième tempête puissante, le cyclone Kenneth, a frappé le Mozambique quelques semaines plus tard.

Les dégâts matériels causés par le cyclone Idai ont été estimés à quelque 2,2 milliards de dollars. Près de deux ans plus tard, environ 100 000 personnes se trouvent toujours dans des sites de réinstallation, qui ont également été endommagés par les récentes pluies.

 

Pour plus d'informations, veuillez contacter Sandra Black, OIM Mozambique. Tél. : +258 852 162 278. Email : Sblack@iom.int