Communiqué
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De retour chez eux, les Libanais qui ont fui le conflit en Syrie vivent dans de mauvaises conditions

Libanaise - D’après le rapport d’une étude conjointe de l’OIM et du Haut Comité de Secours libanais  sur « la situation et les besoins des Libanais de retour de Syrie », les conditions de vie des Libanais qui sont rentrés chez eux après avoir fui le conflit en Syrie sont relativement similaires à celles des réfugiés syriens. En effet, la plupart d’entre eux sont rentrés au Liban sans leurs affaires, n’ont pas de travail et vivent soit dans des logements en location, soit dans leur famille au Liban, alors que d’autres vivent dans des centres collectifs ou sous des tentes. Le rapport sera officiellement présenté mercredi 11 décembre, à Beyrouth.

« Dans le contexte actuel, les besoins des Libanais de retour sont souvent occultés, soit parce qu’ils ne sont pas des réfugiés, soit parce que les informations sur leur situation font défaut », a déclaré Angela Santucci, coordinatrice des opérations d’urgence de l’OIM au Liban. « Nous pensons qu’il est crucial que les rapatriés libanais, dont les vulnérabilités sont similaires à celles des réfugiés, ne se retrouvent plus dans cette situation. »

Les familles libanaises, dont la plupart étaient en Syrie depuis plusieurs dizaines d’années, se sont jointes au flux de réfugiés qui entrent au Liban depuis 2011. Arrivant avec très peu d’affaires, elles se trouvent aujourd’hui dans des conditions difficiles dans leur pays d’origine et sont souvent oubliées par l’aide humanitaire.

La majorité est revenue de la province syrienne de Homs et s’est installée dans les régions du nord du Liban et dans la vallée de Bekaa, où les possibilités de travail sont rares et où les services publics sont souvent surchargés en raison de la présence déjà massive de réfugiés. Les Libanais de retour citent surtout la nourriture, la santé, les abris et l’accès au travail, comme étant leurs besoins prioritaires.

Le Liban, pays comptant seulement 4,2 millions d’habitants, accueille actuellement 800 000 réfugiés, et plusieurs milliers continuent d’arriver dans le pays chaque jour. L’impact économique et social de cet afflux est considérable et sans ressources suffisantes, les partenaires du gouvernement et de la communauté humanitaire n’arrivent pas à suivre.

« Les informations contenues dans ce rapport devraient permettre aux donateurs et aux acteurs humanitaires de répondre aux besoins spécifiques de ces Libanais, de manière ciblée et efficace, afin que les rapatriés les plus vulnérables reçoivent plus que l’aide limitée dont ils ont bénéficié jusqu’ici », a déclaré Fawzi Al-Zioud, représentant de l’OIM au Liban. « Il est particulièrement important que cette aide arrive rapidement, à l’approche de l’hiver qui devrait être rude. »

Les opérations d’enregistrement, de profilage, de localisation précise, d’évaluation des conditions de vie et des besoins des Libanais de retour de Syrie réalisées par l’OIM et la HRC ont débuté en juillet 2013, grâce au financement du Fonds des Nations Unies pour les interventions d’urgence (ERF). L’opération d’enregistrement s’est terminée en octobre 2013 et a été mise en œuvre par la HRC, avec le soutien technique et la formation de l’OIM.

Au total, 3 206 familles, soit 17 510 personnes, ont été enregistrées à travers le pays.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Angela Santucci
Email: assantucci@iom.int