Communiqué
Global

De nombreux migrants expulsés de Tanzanie vivent dans des conditions « désespérées » selon l’OIM

Kenya - Bien que les expulsions de Tanzanie des migrants sans papiers diminuent progressivement, les conditions de vie de nombreux migrants burundais, rwandais et ougandais, aujourd’hui bloqués dans les centres de transit aux frontières, se détériorent en raison des fortes pluies.

De nombreux migrants, notamment des femmes, des enfants et des personnes malades, n’ont pas d’abris et les enfants sont particulièrement exposés au risque de contracter des maladies associées à la saison humide, notamment des infections des voies respiratoires et des diarrhées. Au centre de transit de Sango Bay, près de la frontière avec l’Ouganda, deux enfants sont morts de la malaria la semaine dernière, en raison du manque de médicaments.

Dans les centres de transit au Burundi et en Ouganda, les travailleurs humanitaires expliquent qu’il existe aujourd’hui un grand besoin de secours d’urgence, notamment de soins de santé, de soins prénataux et postnataux et de vaccination pour les enfants.

Les migrants arrivant aux points de passage aux frontières ont déclaré au personnel de l’OIM que les expulsions de Tanzanie des migrants sans papiers étaient en baisse mais que de nombreux migrants étaient toujours cachés dans la jungle avec peu, voire pas de nourriture, d’eau, et survivant grâce aux fruits sauvages, en attendant que la situation redevienne normale.

La Tanzanie a ordonné à plusieurs milliers de migrants sans papiers originaires du Rwanda, du Burundi et d’Ouganda, de quitter le pays d’ici le 12 août 2013. A ce jour, quelque 36 000 Burundais, 13 000 Rwandais et 4 000 Ougandais sont partis, soit de leur propre chef, soit après avoir été expulsés. Certains sont nés en Tanzanie et d’autres y vivaient depuis plusieurs décennies.

Le Burundi, qui accueille le plus grand nombre d’expulsés, est le pays le moins préparé à cet afflux soudain. La réintégration est un problème considérable, en particulier car le pays a dû accueillir 3 400 rapatriés supplémentaires l’année dernière, suite à la fermeture du camp de réfugiés de Mtabila en Tanzanie.

En coordination avec la Croix-Rouge burundaise et le Ministère de la solidarité nationale, des droits de l’homme et de l’égalité des sexes, l’OIM aide le gouvernement burundais à trouver une solution durable pour quelque 1150 rapatriés récemment arrivés qui n’ont plus de liens avec le pays.

A ce jour, l’OIM au Burundi a aidé 6308 migrants expulsés à se rendre dans leurs régions d’origine depuis les points d’entrée et les centres de transit. En outre, l’OIM fournit des abris d’urgence et une protection.

L’aide de l’OIM fournie aux rapatriés au Burundi a été rendue possible grâce à deux dons de 795 000 dollars de la part du Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF) et de 500 000 euros de la part de la Direction générale de l’aide humanitaire et de la protection civile de la Commission européenne (ECHO).

Un autre don de 50 000 dollars de l’OCHA permettra à l’OIM en Ouganda de commencer à fournir des soins de santé de base et des services d’orientation médicale au centre de transit de Sango Bay. L’OIM déploiera prochainement une clinique mobile disposant d’une infirmière et d’une sage-femme.

Le financement du CERF permettra également à l’OIM au Rwanda de continuer à fournir de l’aide, notamment des ambulances, depuis les points de passage à Rusumo et à Ndego vers les centres de transit à l’intérieur du Rwanda et vers les destinations finales des migrants. L’Organisation a déjà fourni des moyens de transport à quelque 10 430 rapatriés depuis septembre.

L’OIM aidera en outre le gouvernement rwandais à fournir des abris d’urgence, à coordonner la gestion des camps, à examiner et à enregistrer les migrants rwandais expulsés.

Pour plus d’information, veuillez contacter

Danila Bogdan
OIM Kenya
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