Communiqué
Global

D'après un rapport, les Ukrainiens sous-estiment les dangers de la traite

D'après une nouvelle étude publiée,
l'écrasante majorité des Ukrainiens a une conscience
limitée des dangers de la traite.

Le sondage d'opinion, conduit par GfK Ukraine, une entreprise
d'étude de marché, pour le compte de l'OIM en
Ukraine, a été mené parmi un
échantillon de 1 000 sondés (représentant la
population ukrainienne de 14 à 65 ans, par division
administrative, type de logement et sexe). Il a permis de conclure
que 70% des sondés pensaient ne pas être
personnellement exposés au risque de traite.

Bien que la grande majorité des Ukrainiens (92%) ait
déclaré avoir connaissance du phénomène
de traite à des fins d'exploitation sexuelle et que 82%
soient conscients que les Ukrainiens sont dupés dans le
travail forcé, c'est leur statut économique et leurs
expériences précédentes de migration
réussie qui déterminent le niveau de risque auquel
ils sont exposés. Neuf pour cent des sondés ont
confié qu'ils prévoyaient de partir à
l'étranger pour trouver du travail. Près de 80% des
représentants de ce groupe accepteraient un emploi
illégal et 13% sont prêts à travailler pour
n'importe quel employeur qui leur proposerait un salaire attractif.
Les habitants de la région centrale sont plus sujets aux
comportements à risque. D'après les données de
GfK, 36,6% de la population du centre de l'Ukraine sont contraints
d’économiser la nourriture et les vêtements. Non
moins de 16% des habitants du centre de l'Ukraine ont
déjà une expérience de migration à
l'étranger.

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"">Counter-Trafficking Programme in Ukraine

« Bien qu'un nombre considérable de migrants
ukrainiens ait connu l'exploitation et la violence à
l'étranger, le sondage indique que bon nombre sont
disposés à se livrer à des pratiques
risquées dans leur recherche souvent
désespérée d’un emploi à
l'étranger », déclare Manfred Profazi, chef de
mission de l'OIM en Ukraine. « Cette prise de risque est
souvent alimentée par les migrants qui ont réussi
à échapper à l'exploitation et qui sont
rentrés en Ukraine avec de l'argent. »

Une autre conclusion inquiétante de l'étude
suggère que les Ukrainiens ont tendance à accepter la
maltraitance et la violation des droits fondamentaux pour garder
leur emploi. D'après le sondage, 24% des sondés ont
déclaré être disposés à accepter
des pénalités de la part de leur employeur en cas de
faute au travail. Quelque 11% accepteraient de différer le
paiement de leurs salaires, une méthode
régulièrement utilisée par les trafiquants
pour contraindre les migrants à l'exploitation.

Plus de 110 000 Ukrainiens seraient devenus la proie des
trafiquants depuis 1991 et l'Ukraine reste l'un des principaux pays
d'origine pour l'exploitation du travail en Europe.

Dans le cadre des efforts visant à réduire la
vulnérabilité des migrants à la traite et
à l'exploitation, l'OIM en Ukraine a récemment
lancé un site internet ( "paragraph-link-no-underline" href=
"http://www.stoptrafficking.org/" target="_blank" title=
"">http://www.stoptrafficking.org/
), en vue de sensibiliser la
population aux dangers de la migration irrégulière et
d'encourager la coopération entre tous les partenaires
luttant contre les trafiquants qui utilisent de plus en plus
internet pour tromper leurs victimes et les attirer dans des
situations d’exploitation.

« C'est pourquoi l'OIM et ses partenaires se connectent de
plus en plus à internet pour lutter contre la traite
», déclare Manfred Profazi. « Cela permet de
diffuser notre message de sensibilisation sur les sites de
recherche d'emploi et les portails de recrutement, qui contiennent
régulièrement de fausse promesses de travail facile
à l'étranger. »

Depuis le début de ses activités de lutte contre
la traite en Ukraine en 1998, l'OIM a aidé près de 8
000 victimes de traite, hommes et femmes, qui ont subi
l'exploitation sexuelle et le travail forcé principalement
en Fédération de Russie et en Pologne.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Varvara Zhluktenko

OIM Ukraine

Tel: +38-044-568-50-15

E-mail: "mailto:vzhluktenko@iom.int">vzhluktenko@iom.int