Communiqué
Global

Dans son allocution à l’Union africaine, le Directeur général de l’OIM salue les partenariats qui apportent des résultats

António Vitorino, Directeur général de l’OIM, Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité/Vice-présidente de la Commission européenne, et Maureen Achieng, chef de mission de l’OIM

Addis-Abeba - L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a cité le Plan d’action régional pour les migrants (Regional Migrant Response Plan ou RMRP) pour la corne de l’Afrique et le Yémen comme un exemple de partenariat humanitaire et de développement qui soutient les solutions durables, aborde les moteurs du déplacement et renforce la capacité des gouvernements dans la région. 

António Vitorino, Directeur général de l’OIM, faisait partie des dignitaires qui se sont exprimés à l’occasion du 32ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, dimanche 10 février, dont le thème était l’année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique, en reconnaissance des défis et de la nécessité de reconnaître les liens entre déplacement, paix et sécurité, et développement en Afrique. 

Le Sommet coïncidait avec le 50ème anniversaire de la Convention de l’Organisation de l’Unité africaine sur les réfugiés de 1969 et le 10ème anniversaire de la Convention de l’UA sur les déplacés internes de 2009, connue sous le nom de Convention de Kampala. 

Le DG Vitorino a cité l’équipe spéciale UA-UE-ONU sur la Libye, qui associe les forces opérationnelles de l’OIM et du HCR aux outils politiques de l’Union africaine, de l’Union européenne et des Nations Unies, comme un autre exemple de l’importance de la coopération des partenaires clés pour relever les défis de la migration composite de manière cohérente. 

« Il est urgent de traiter les causes profondes car nous continuerons de voir augmenter les flux composites et complexes. Ces flux comprennent les migrants irréguliers, les personnes déplacées et les réfugiés parfois confrontés à des vulnérabilités similaires qui les exposent aux activités des réseaux criminels et des organisations terroristes », a déclaré le DG Vitornio, dans son allocution à la fin de la table ronde. 

Il a souligné la nécessité de renforcer les capacités aux niveaux régional, interrégional et mondial afin de lutter contre les facteurs aussi bien structurels qu’immédiats qui continuent de pousser au déplacement forcé sur le continent. M. Vitorino a salué l’Afrique pour son appui au Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et a exhorté l’UA à prendre l’initiative de donner vie au Pacte mondial sur la migration et au Pacte mondial sur les réfugiés afin que les droits fondamentaux des réfugiés et migrants continuent d’être respectés. 

Le DG Vitorino a également souligné que l’OIM continuerait d’appuyer l’entité continentale, entre autres en soutenant l’établissement d’un Observatoire africain sur la migration, afin d’améliorer la génération de données et de statistiques en matière de flux migratoires sur le continent. A travers des initiatives comme le Rapport sur la migration en Afrique, tout premier du genre, l’OIM continuera d’appuyer la Commission de l’Union africaine dans son aspiration à prendre en main son discours sur la migration. 

Accompagné de Maureen Achieng, chef de mission en Ethiopie et représentante de l’OIM auprès de l’UA, de l’IGAD et de la CEA, le DG Vitorino a également participé à des discussions bilatérales avec Federica Mogherini, Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-présidente de la Commission de l’UE, qui couvraient tout un éventail de thèmes migratoires communs à la Commission de l’Union européenne et à l’OIM. 

Ensemble, ils ont visité un Centre de transit pour l’aide au retour volontaire de l’OIM en Ethiopie, à Addis-Abeba, où Mme Mogherini a discuté avec des Ethiopiens en attente de retour et de réunification avec leur famille afin de mieux comprendre leur situation personnelle qui les a amenés à entreprendre ces dangereux périples et de réfléchir aux solutions possibles. 

S’exprimant lors d’une précédente table ronde, Mohammed Abdiker, Directeur des opérations d’urgence de l’OIM, a fait remarquer que la Convention de Kampala mettait l’Afrique en première ligne des cadres régionaux pour les situations de déplacement et a réclamé son adoption et son intégration dans la législation nationale, insistant sur son importance pour atteindre la Position commune africaine (PCA) sur l’efficacité humanitaire, adoptée en 2016. 

La PCA définit la nouvelle architecture humanitaire du continent et met l’accent sur l’importance de traiter les causes profondes et de trouver des solutions durables, en renforçant la capacité des Etats et des parties prenantes à relever les défis du déplacement forcé et en améliorant l’action humanitaire sur le continent.

Pour plus d’informations, veuillez contacter le Bureau spécial de liaison de l’OIM en Ethiopie : Maureen Achieng, Tel. +251 557 1707 (ext. 1400), Email : machieng@iom.int ou Eric Mazango, Tel : +251 557 1707 (ext. 1456), Email : emazango@iom.int