Communiqué
Global

Consultation nationale sur le VIH/SIDA et la migration

Le bureau de l'OIM en Tanzanie organise la semaine prochaine une
consultation nationale sur la vulnérabilité au VIH
des populations mobiles et des communautés situées
près des frontières en Tanzanie.

La consultation de deux jours, qui débute le 1er juin,
est co-organisée par le Département de l'immigration,
le Ministère des affaires intérieures et la
Commission tanzanienne pour le SIDA (TACAIDS). Elle réunira
des acteurs clés du gouvernement, de la
société civile, des organisations régionales
et internationales et les partenaires du développement, afin
de partager les meilleures pratiques pour lutter contre la
vulnérabilité des populations mobiles des
régions frontalières au VIH.

La Tanzanie est limitrophe de huit autres pays africains et
borde par ailleurs l'Océan indien sur une longue partie,
faisant ainsi de la côte un point d'entrée et de
sortie pour les cargos et les marins nationaux et étrangers.
Le port de Dar es Salaam est l'un des plus grands ports d'Afrique
australe et relie les couloirs régionaux d'Afrique australe
et d'Afrique de l'Est. Par ailleurs, les zones frontalières
ont parfois connu d'importants mouvements de personnes dus aux
conflits et aux guerres mais sont également des
itinéraires commerciaux courants pour les hommes d'affaires,
les routiers, les pêcheurs et autres marchands.

En ce qui concerne le VIH et le SIDA, les
vulnérabilités spécifiques au VIH ont
été reconnues pour le personnel en uniforme, les
routiers, les pêcheurs, les marins et d'autres groupes de
personnes qui traversent les frontières ou résident
dans les régions adjacentes.

Début 2010, l'OIM a conduit une évaluation rapide
sur le terrain avec l'aide du Département de l'immigration
dans les zones frontalières en examinant la situation
sanitaire, en particulier le VIH et le SIDA, dans les
communautés vivant près des frontières et au
sein des populations mobiles telles que les communautés de
pêcheurs, les transporteurs routiers, le personnel en
uniforme de contrôle aux frontières et les marins.

Les conclusions de cette évaluation suggèrent que
les zones près des frontières et en bord de lac sont
des zones sensibles à forte prévalence de VIH et
à haut risque de comportements sexuels avec de multiples
partenaires et de rapports non protégés. Les
études précédentes montrent que la
prévalence du VIH serait jusqu'à quatre fois plus
élevée que la moyenne nationale dans ces
régions, ce qui signifie qu'une personne sur cinq
âgée de 15 à 49 ans serait porteuse du
virus.

L'étude a également révélé
que 59% du personnel en uniforme et 52% des hommes de populations
mobiles et/ou vivant dans les régions frontalières
avaient eu deux partenaires sexuels ou plus, soit trois fois plus
que le nombre moyen de partenaires sexuels au sein de la population
globale enregistrée dans l'enquête nationale THIMS de
2008.

En outre, 55% des hommes interrogés qui ont actuellement
deux partenaires ou plus ont déclaré n'avoir jamais
utilisé de préservatifs le mois dernier.
L'évaluation a également révélé
que les zones frontalières disposaient d'un faible
accès à la prévention et au traitement du VIH,
ce qui montre les lacunes du pays dans les réponses
apportées à l'épidémie au niveau
régional et national. Ces zones sensibles contribuent de
manière considérable à faire apparaître
les 200 000 nouvelles infections chaque année en
Tanzanie.

Les conclusions de l'évaluation seront
présentées lors de la consultation et serviront
également de données pour identifier les lacunes
existantes et les défis des programmes, de systèmes,
de structures et de politiques d'action contre le VIH dans les
zones frontalières et parmi les populations de migrants.

Par ailleurs, l'OIM lancera quatre films documentaires qui
montrent les vulnérabilités au VIH des quatre groupes
de populations mobiles que l'évaluation de terrain a
révélé, à savoir les pêcheurs,
les marins, les routiers et le personnel en uniforme de
contrôle aux frontières.

L'OIM œuvre dans le but d'aider à garantir la
gestion humaine et légale des migrations, de promouvoir la
coopération internationale sur les questions migratoires,
d'aider à trouver des solutions pratiques aux
problèmes de migration et de fournir de l'aide humanitaire
aux migrants dans le besoins, notamment les réfugiés
et les déplacés internes.

Pour plus d'informations, veuille contacter:

Josephine Obel

OIM Dar es Salaam

Tél. +255 22 260 29 35

E-mail: "mailto:jobel@iom.int">jobel@iom.int

ou

Markus Larsson

Tél. +255 22 260 29 13

E-mail: "mailto:mlarsson@iom.int">mlarsson@iom.int