Communiqué
Global

Construire des abris pour les personnes déplacées vulnérables au Burkina Faso

Construction d’abris par les déplacés internes à Dori. Photo : OIM/Judicael Lompo

Dori - La montée de la violence dans le pays et l’insécurité dans les régions burkinabés du Sahel, du Centre-Nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun et de l’Est provoque une urgence humanitaire sans précédent. 

En juin 2019, près de 220 000 personnes sont déplacées, chiffre qui a triplé depuis décembre 2018. D’ici la fin de l’année, ce chiffre pourrait atteindre les 335 000. Ces déplacés internes ont fui les attaques armées et les conflits pour trouver refuge au sein de communautés d’accueil, souvent les plus pauvres, qui ont désormais du mal à subvenir à leurs propres besoins de protection et d’assistance.

Etant donné que les conditions de vie ont été fortement mises à mal aussi bien pour les déplacés internes que leurs communautés d’accueil, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) œuvre avec d’autres acteurs humanitaires et le gouvernement du Burkina Faso afin de répondre immédiatement aux besoins d’abri de ces communautés. En utilisant ses propres fonds, l’OIM a lancé un projet pilote pour construire des abris d’urgence pour les déplacés internes vulnérables dans la ville de Dori. 

Parmi les 2 060 personnes actuellement déplacées à l’intérieur de Dori, 25 familles vulnérables - 175 personnes au total - ont été choisies par l’OIM et la Direction régionale pour les femmes, la solidarité nationale, la famille et l’action humanitaire dans la région du Sahel, afin de recevoir ces abris d’urgence dans la phase pilote. 

Ces abris, approuvés par les autorités burkinabés, sont conformes au prototype d’ « abri du Sahel » développé par la Croix-Rouge luxembourgeoise et peuvent être construits presque exclusivement à l’aide de matériaux locaux. Les abris du Sahel sont résistants aux termites et adaptés au climat du Sahel. Ils seront construits avec le soutien d’une équipe locale de neuf personnes et sous la supervision de l’OIM. 

Hamidou est l’un des bénéficiaires de ce projet pilote. Il est le chef du village de Pissi Ntaaga, située dans la commune d’Arbinda, une communauté qui a été victime de plusieurs attaques armées. Hamidou a trouvé refuge dans la commune de Dori, avec une centaine de personnes de sa communauté. Lorsqu’il est arrivé à Dori, située à environ 100 km d’Arbinda, épuisé par le périple, cet homme de 70 ans était loin de la zone de conflit mais n’avait pas d’abri. 

« Aujourd’hui, j’ai un abri pour ma famille et moi. C’est très utile pour nous, surtout pendant cette saison des pluies. Mais je ne suis pas seul. Je suis venu ici avec plusieurs membres de ma communauté », a déclaré Hamidou. 

Rama, enceinte de six mois, a également fui la violence à Arbinda avec ses quatre enfants. Ils ont aussi trouvé refuge à Dori. « J’ai quitté mon village de Boukouma (Arbinda) après les attaques pour trouver refuge à Dori. Je ne connais personne ici. J’habite dans cette cour d’école avec mes enfants. Nous dormons dehors », a expliqué Rama. 

Ce projet pilote fait partie de la réponse humanitaire au déplacement de personnes massif mais cette réponse ne satisfait pas les besoins des communautés de déplacés et d’accueil.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Mubelo Norra Makaka, OIM Burkina Fasino, Tel. +226 54 49 52 19, email, mmakaka@iom.int