Une conférence de trois jours
consacrée à la lutte contre la traite des êtres
humains s’est achevée par l’adoption à
l’unanimité d’une déclaration qui
souligne l’importance pour les pays concernés de mener
des politiques basées sur le respect du droit et du
genre.

Cette conférence, organisée par
l’OIM, s’est déroulée à Islamabad
du 21 au 23 février et a réuni, pour la
première fois, des délégués du
Pakistan, du Bangladesh, du Népal, de l’Inde, du Sri
Lanka, d’Iran, d’Afghanistan et d’Etats de
l’Asie centrale. Le but de cette conférence
était de renforcer la coopération entre les pays
concernés pour prévenir la traite des êtres
humains, protéger les victimes et poursuivre les trafiquants
en justice.

Hassan Abdel Moneim Mostafa,
Représentant régional de l’OIM à
Islamabad déclare: «Ensemble, nous avons
étudié les meilleures pratiques pour protéger
et aider les victimes et pour identifier les failles existantes
dans les systèmes actuels. Nous avons également
débattu des politiques à mettre en place pour mieux
poursuivre les coupables en justice. Tout ceci a abouti à
une déclaration adoptée par la Conférence, qui
j’espère sera utile pour lutter plus efficacement
contre la traite dans la région. »

Parmi ces recommandations, identifier les
groupes vulnérables et les routes empruntées par les
filières dans la région et au-delà,
sensibiliser les populations par le biais de campagnes
d’information dans la presse écrite et les
médias électroniques, adopter des politiques de
migration légale et enfin protéger les personnes
vulnérables.

Les participants à la conférence
ont également discuté d’une approche
régionale dans les domaines de l’aide judiciaire et
d’assistance aux victimes de la traite, de la
nécessité de mettre en place des politiques communes
de rapatriement et de s’attaquer aux idées
reçues qui prévalent à l’encontre des
victimes dans les communautés d’origine, de transit et
de destination.

Pour s’assurer que les trafiquants
soient poursuivis en justice, les participants ont débattu
des questions d’extradition, de la création
d’une unité spéciale de police au sein de
l’Association de l’Asie du Sud pour la
Coopération Régionale (SAARC), de
l’établissement d’une base de données
commune contenant des informations sur les victimes, sur les
trafiquants et sur les législations en vigueur dans les pays
de la région. Ils ont également envisagé la
création d’un code de conduite pour les agences de
recrutement et de voyage et des mesures a prendre pour
s’assurer que la législation soit correctement
appliquée.

La conférence entre dans le cadre
d’un processus enclenché en 2004, lors de la formation
au Pakistan du Groupe de réflexion sur la traite des
êtres humains (PTGHT), crée par le Programme pour la
promotion de l’égalité de genre de
l’Agence canadienne de développement international.
Les participants de ce groupe de réflexion sur la traite des
êtres humains sont issus de toutes les régions du
Pakistan.

Shameela Ahmed qui coordonne ce groupe de
réflexion affirme : « Cette conférence est un
grand pas en avant, elle permettra une plus grande
coopération entre les gouvernements, la
société civile et les organisations internationales
pour lutter contre la traite des êtres humains au niveau
régional. »

Pour plus d’informations, veuillez
contacter :

Darren Boisvert

OIM Islamabad

Téléphone : 1 92 300 856 0341

Courrier électronique : href="mailto:dboisvert@iom.int" target="_blank" title=
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