Communiqué
Global

Collaboration transfrontalière pour lutter contre la tuberculose multirésistante au Kazakhstan

Astana - La tuberculose est un problème de santé majeur en Asie centrale. A lui seul, le Kazakhstan enregistre 16 000 cas par an. Cette maladie tout à fait curable représente une grave menace pour des millions de migrants dans la région, en particulier depuis que le Kazakhstan est devenu un pays de destination en raison de ses ressources naturelles florissantes.

Plus de 10 millions de migrants vivent en Asie centrale et leur état de vulnérabilité a été mis en lumière cette semaine lors d’une réunion de haut-niveau à Astana, la capitale, dans le cadre du plan kazakhe de contrôle de la maladie. Elle était centrée sur les migrants de main-d’œuvre et leur risque accru de contracter la tuberculose et sa souche multirésistante.

Les travailleurs migrants sont confrontés à des risques sanitaires tout au long du processus de migration. Ils ont souvent un accès limité aux services de santé, menant au dépistage tardif de la maladie, ainsi qu’à la prise irrégulière de médicaments et à l’interruption du traitement. Cette interruption de traitement est la cause d’un faible taux de guérison, de rechutes et d’un nombre croissant de patients atteints de tuberculose multirésistante.

« Sans répondre aux besoins des migrants, nous ne pourrons pas éradiquer l’épidémie de tuberculose », a déclaré le Dr. Lucia Ditiu, Directrice du Partenariat Stop TB, s’adressant aux délégués lors de la réunion à Astana.

Ses mots ont été appuyés par le Dr. Jaime Calderon, Conseiller régional de l’OIM pour la santé des migrants en Europe du Sud-Est, en Europe de l’Est et en Asie centrale. Il s’est appuyé sur les expériences de l’OIM en Asie pour parler de l’accès des migrants aux services de santé.

« Garantir le bien-être des migrants nécessite des efforts concertés entre les pays concernés par le processus de migration », a déclaré le Dr. Calderon. « Nous devons garantir la continuité et l’ininterruption des soins pour les populations mobiles à travers tous les réseaux de santé. Nous devons aussi travailler avec les secteurs non-médicaux comme ceux de l’immigration, de la sécurité des frontières, de l’économie et du développement, pour leur faire comprendre l’importance de la bonne santé des migrants pour une économie en bonne santé. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter le Dr. Jaime Calderon, +43 6605812153, Email :  jcalderon@iom.int