Une campagne nationale d'information de huit semaines
destinée à promouvoir la migration légale et
à prévenir la migration irrégulière et
la traite des personnes depuis, vers et à travers l'Ouganda,
a été lancée dans le cadre d'une initiative
commune entre le gouvernement ougandais, l'Autorité
Intergouvernementale pour le Développement (IGAD), l'Union
Africaine (UA) et l'OIM.

La campagne fait partie d'un effort régional plus large
financé par la Commission Européenne dans cinq des
six pays de l'IGAD (Djibouti, Ethiopie, Soudan, Somalie, Kenya et
Ouganda) afin de s'assurer que les migrants potentiels sont
conscients des risques encourus de la migration
irrégulière par voie terrestre ou maritime, surtout
le long de l'itinéraire de migration à l'est de
l'Afrique qui s'étend de la corne de l'Afrique, en passant
par le Soudan et la Lybie, jusqu'à la mer
méditerranée.

Les migrants potentiels seront aussi encouragés à
chercher des opportunités de migration légales, ce
qui leur permettrait d'avoir accès à un certain
niveau de protection une fois arrivé dans le pays de
destination.

La campagne cherche à cibler les chefs des
communautés et les fonctionnaires du gouvernement, les
groupes de la société civile ainsi que les jeunes de
l'enseignement secondaire et les associations de jeunes par le
biais d'annonces du service public,
d'émissions-débats diffusées sur les chaines
et les stations de radio locales, de publicités dans les
journaux, et d'affiches ou dépliants à
distribuer.

« Les prétendus avantages de la migration
irrégulière ne sont rien d'autre qu'une illusion
cruelle », déclare Matia Kasaijja, Ministre d'Etat aux
Affaires Internes en Ouganda. « Le gouvernement acclame cette
initiative commune et réitère son engagement dans la
coopération avec les partenaires nationaux et internationaux
afin d'identifier les solutions pratiques et les réponses
humanitaires aux problèmes de la migration
irrégulière. »

On estime à 171 100 le nombre de migrants qui vivait
à l'étranger en 2000 selon les données du
recensement, le Royaume-Uni et la Tanzanie étant les pays de
destination principaux et les Etats-Unis, le Canada et l'Allemagne,
des pays également convoités. Cependant, le nombre de
migrants ougandais en situation irrégulière à
l'étranger n'est pas connu.

Bien que la contribution positive des migrants ougandais dans
l'économie du pays soit reconnue, avec près d'un
milliard de dollars de rapatriements de fonds en 2008, une grande
inquiétude persiste concernant le nombre croissant
d'Ougandais qui prennent des risques de plus en plus gros pour
trouver des opportunités d'emploi à l'étranger
par l'intermédiaire de réseaux de passeurs.

« Beaucoup d'Ougandais ont été attiré
dans la migration irrégulière par des escrocs qui
promettent de meilleures opportunités à
l'étranger. Souvent, ils travaillent avec des personnes
intermédiaires connues et « de confiance »
à l'intérieur même de leurs communautés
», déclare Jeremy Haslam, chef de mission de l'OIM en
Ouganda. « La réalité est bien
différente puisque bon nombre d'entre eux tomberont plus
tard dans les griffes de criminels qui les obligent à
accepter des situations où ils sont sexuellement
exploités ou victimes de travail forcé, après
avoir enduré des périples dangereux vers les pays de
destination. »

Des campagnes ont déjà débuté au
Kenya et en Ethiopie, celle de Djibouti doit également
commencer bientôt et celle du Soudan débutera en
juin.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jeremy Haslam

OIM Ouganda

Tél. + 256 312 261 179

E-mail : "mailto:jhaslam@iom.int">jhaslam@iom.int