Communiqué
Local

Cameroun : Inclure Les Migrations Dans Les Plans Communaux De Développement

Participants after the exchanges. Photo: IOM Cameroon2023/Pascale ESSAMA

Participants after the exchanges. Photo: IOM Cameroon2023/Pascale ESSAMA

Yaoundé - Le sujet a fait l’objet des échanges en juin dernier lors d’une rencontre de partage et de réflexion organisée par l’OIM Cameroun en marge des Journées économiques internationales des communes (JEICOM). 

Toutes les communes du Cameroun ou presque abritent des Personnes Déplacées Internes (PDIs). Á ce jour, le pays compte environ 1,5 millions de PDIs du fait principalement des crises sécuritaires dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais également du fait des catastrophes naturelles. Une situation qui entraîne des vulnérabilités particulières, impliquant parfois les communautés d’accueil et faisant oublier le potentiel de la migration dans le développement. C’est un sujet que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a trouvé important de mettre sur la table lors des Journées économiques internationales des communes (JEICOM) tenues du 01er au 03 juin 2023 à Yaoundé. 

Ce grand rendez-vous des communes du Cameroun a servi de plateforme à l’OIM pour organiser un atelier de réflexions autour de la prise en compte de la migration dans les programmes et plans de développement locaux. Selon M. Abdel Rahmane Diop, Chef de Mission de l’OIM au Cameroun, les PDIs sont des « personnes avec des ressources extrêmement riches, qui ne demandent qu’à être écoutées ». Pour ce faire, la question de leur prise en compte effective lors de la planification dans les programmes de développement locaux est capitale. 

Des approches, politiques et outils développés par l’OIM pour prévenir et trouver des solutions durables aux déplacements des populations ont été exposés, en vue d’une meilleure information des autorités locales, étatiques et internationales. Ceux-ci passent par la collecte des données, l’analyse des besoins jusqu’à la mise en œuvre contextuelle de diverses interventions. Même son de cloche au niveau de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) représentée à cet atelier par son Chargé de Mission M. Albin Lazare. De l’exposé déroulé par M. Albin, il ressort la nécessité d’adapter des solutions aux contextes, ainsi que celle d’élaborer et d’adopter un texte avant-gardiste pour la protection des droits des réfugiés, des personnes déplacées internes et des migrants en général.  

Si des communes telles que celles de Nkongsamba, Bangangté et Douala 3ème sont pionnières dans l’intégration des personnes déplacées internes dans leur tissu politique et économique local à travers diverses initiatives dans les domaines de l’éducation, de l’état civil et de la réintégration socioéconomique, il convient de noter que les besoins restent importants dans les communes. L’initiative pilote du déploiement de 36 jeunes volontaires dans trois communes (Douala 3ème, Garoua 2ème et Yaoundé 5) pour l’évaluation des besoins desdites communes en matière de ressources humaines s’inscrit, selon Harouna Djingareye – Représentant de France Volontaires au Cameroun, dans l’idéal de la recherche des solutions durables au développement des communes en lien avec les personnes déplacées internes. Ce qui ne saurait être possible sans des ressources humaines adéquates.  

 

Pour plus d’informations, merci de contacter Elodie Ndeme Bodolo, OIM Cameroun, Tel : 691638957, Email : endeme@iom.int