Communiqué
Global

Briser le cycle de la vulnérabilité des victimes de la traite

Un récent rapport commandité par le bureau
régional de l’OIM en Afrique du Sud démontre
que les femmes victimes de la traite en Afrique de l’Est et
en Afrique Australe ne peuvent bénéficier ni du suivi
gynécologique, ni du soutien psychologique dont elles ont
désespérément besoin.

Ce rapport, intitulé « Briser le cycle de la
vulnérabilité - répondre aux besoins en
matière de soins des femmes victimes de la traite en Afrique
de l’Est et en Afrique Australe », souligne le manque
de personnes formées en vue de prodiguer des soins
adaptés aux victimes et de les soutenir. Pour ce qui est des
organisations actives dans le domaine de la lutte contre la traite,
ce rapport souligne que celles-ci doivent être en mesure de
répondre aux besoins des victimes en matière de soins
médicaux et de soutien psychologique.

Selon ce rapport, les mécanismes de la traite augmentent
la vulnérabilité des femmes face aux maladies, et
plus particulièrement aux infections sexuellement
transmissibles, au VIH/SIDA, ainsi qu’aux troubles
post-traumatiques, qui peuvent, si les victimes ne sont pas prises
en charge de manière adaptée, entraîner une
anxiété chronique, des automutilations, des
tentatives de suicide.

Ce rapport démontre que nombre de prestataires de
services en matière de santé interrogés dans
le cadre de cette recherche ne connaissent pas ou ne comprennent
pas la traite, et ne peuvent, par conséquent,
répondre de façon adéquate aux besoins des
victimes de la traite.

Ce rapport recommande que les prestataires de services dans le
domaine de la santé dans la région soient
formés en vue d’identifier et d’orienter les
femmes victimes de la traite afin de mieux répondre à
leurs besoins. Ce rapport souligne par ailleurs que les services de
santé sont orientés vers des réponses plus
traditionnelles en matière de lutte contre la traite dans la
région, et que les réseaux d’information et
d’orientation sont développés.

La traite en Afrique de l’Est et en Afrique australe,
régions à la fois d’origine, de transit et de
destination, est complexe. Ainsi, les femmes venues du Mozambique
ou d’Asie sont envoyées en Afrique du Sud à des
fins d’exploitation sexuelle, alors que les femmes
éthiopiennes sont envoyées au Proche-Orient à
des fins d’esclavage domestique.

Ce rapport, élaboré grâce au soutien
financier de l’Agence suédoise de développement
international (Sida), coïncide avec la semaine de
sensibilisation à la traite en Afrique du Sud, qui a
débuté hier.

Cette semaine, intitulée « Tirons la sonnette
d’alarme », vise à sensibiliser le grand public
au problème grandissant de la traite en Afrique du Sud et
à encourager le public à signaler les cas suspects de
traite grâce au numéro d’assistance gratuit de
l’OIM, le 0800 555 999.

Cet événement, organisé par Diasporafric,
une agence de publicité sud-africaine, et par le programme
de l’OIM de lutte contre la traite SACTAP, a reçu le
soutien de Metro FM, de la SABC et du Daily Sun.

Le rapport peut être téléchargé sur
le site Internet "http://www.iom.org.za" target="_blank" title=
"">www.iom.org.za. Des copies sont désormais disponibles
au bureau régional de l’OIM à Pretoria.

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Barbara Rijks

Tél. : +27 (0) 12 342 2789

E-mail : "mailto:brijks@iom.int">brijks@iom.int