Communiqué
Global

Baisse du nombre de déplacements dans deux gouvernorats grâce aux progrès réalisés en termes de sécurité

La dernière évaluation des besoins d'urgence de l'OIM
sur l'étendue des déplacements internes en Irak
indique que les progrès faits en termes de
sécurité dans le gouvernorat d'Anbar et dans
certaines zones de Bagdad ont permis une diminution du nombre de
familles récemment déplacées.

La lente stabilisation de la situation dans le gouvernorat
d'Anbar depuis le mois de février, due en grande partie
à une collaboration accrue entre le Conseil de secours
d'Anbar (ARC), une coalition de tribus formée en 2006, la
police iraquienne, la force multinationale-nationale et les forces
iraquiennes, permet d'expliquer cette baisse.

Selon ce rapport, qui porte sur les deux premières
semaines de septembre, l'ARC a mis en place des procédures
très strictes aux points de contrôle situés
à l'entrée des villes et dans les villes, rendant
plus difficiles les mouvements au sein du gouvernorat.

En cas de doutes quant aux liens susceptibles d'unir les hommes
déplacés aux insurgés, l'ARC expulse les
familles de déplacés du gouvernorat. On signale par
ailleurs que les sunnites qui n'ont pas de liens tribaux au sein du
gouvernorat, par exemple les personnes originaires de Bassora, sont
confrontés à une certaine hostilité.

Ce rapport signale des vagues de retours à Ramadi, la
capitale du gouvernorat d'Anbar, grâce aux progrès
faits en matière de sécurité dans cette
ville.

Un couvre-feu a cependant été mis en place dans
cette ville après l'attentat suicide qui a tué Abdul
Sattar Abu Risha, dirigeant l'ARC. Toute reprise des combats entre
les insurgés et l'ARC pourrait provoquer de nouveaux
déplacements.

 

A Bagdad, ce rapport indique que 250 familles sunnites ont
été déplacées la semaine
dernière de la zone d'Hoor Rajab, dans la banlieue de
Bagdad, vers Abo Disheer, une zone chiite de Dora.

Dans une ville où les familles déplacées
fuient le plus souvent les quartiers mixtes pour des quartiers
homogènes, ces déplacements sont inhabituels. En
effet, les déplacés sunnites ont été
accueillis par une communauté chiite.

Les familles récemment déplacées affirment
avoir fui après avoir refusé de coopérer avec
Al-Quaida. Les familles chiites de cette zone soutiendraient et
iraient jusqu'à accueillir les sunnites récemment
déplacés.

En raison de l'importance du nombre de déplacés
dans Bagdad, les observateurs continuent de rencontrer d'importants
groupes de familles particulièrement vulnérables.

Au cours des deux dernières semaines, 73 familles ont
été identifiées à Sadr City, à
Kasra-wa-Atash. Elles vivent dans des familles urbaines pauvres,
dans des abris de torchis, dans un environnement malsain et ont
d'urgence besoin d'eau potable, de nourriture et de
matériel.

Dans d'autres zones, telles que Diyala, Qadissiyah, et Salah
ad-Din, l'instabilité grandissante continue de provoquer des
déplacements.

A Dahouk, Sulaymaniyah, Arbil, Karbala, Nadjaf, Qadissiya,
Babylone, Thi-Qar, Bassora, et Muthanna, les autorités
locales continuent de restreindre les entrées et les
enregistrements de déplacés.

Ce rapport indique que les raisons de ces déplacements
sont similaires dans tous le pays : nombre de personnes
récemment déplacées fuient les violences
sectaires, les opérations militaires constantes et la
criminalité généralisée.

Comme l'avaient souligné de précédents
rapports, les déplacés louent en majorité des
logements délabrés ou sont logés par des
proches, et représentent une charge supplémentaire
pour les communautés d'accueil. D'autres s'installent dans
des bâtiments à l'abandon, et un faible pourcentage de
déplacés réside dans des camps. A travers tout
le pays, l'insécurité continue de restreindre
sévèrement la scolarisation des enfants.

Depuis l'attentat de Samara le 22 février 2006, on estime
à 1058424 le nombre de déplacés. Ce chiffre
vient s'ajouter aux 1,2 millions de personnes
déplacées avant le 22 février et porte le
nombre total de déplacés à plus de 2,25
millions à ce jour.

L'OIM, qui a dirigé les distributions d'urgence
auprès des déplacés et des populations
vulnérables en Irak, a aidé plus de 320000 personnes
depuis la fin février 2006. Depuis 2003, l'Organisation est
venue en aide à cinq millions de déplacés et
de personnes vulnérables en leur fournissant de la
nourriture et de l'eau et en mettant en œuvre des projets
d'aide aux communautés en matière de santé,
d'éducation, d'installations sanitaires et
d'activités génératrices de revenus.

Ce rapport est disponible sur "paragraph-link-no-underline" href=
"http://www.iom-iraq.net/idp.html">www.iom-iraq.net/idp.html

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Dana Graber Ladek

spécialiste des déplacements

OIM Irak

Tél. : + 962 79 611 1759

E-mail : "mailto:dgraber@iom-iraq.net">dgraber@iom-iraq.net