Viet Nam - Un atelier national de deux jours sur la politique de lutte contre le trafic d’êtres humains, organisé par le Ministère vietnamien de la sécurité publique et de l’immigration (MPSI), a lieu cette semaine, à Hanoï, en coopération avec l’OIM.

Financé par le gouvernement du Canada, l’atelier vise à renforcer la capacité des responsables du gouvernement vietnamien à formuler et à mettre en œuvre des politiques efficaces de lutte contre le trafic illicite de personnes dans le contexte des flux migratoires composites.

Les participants à l’atelier débattent des efforts à déployer pour élaborer des politiques efficaces visant à prévenir et à combattre le trafic d’êtres humains. Des experts internationaux de l’OIM, de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et du Bureau régional d’appui au Processus de Bali, collaborent avec 50 responsables des migrations et de l’application des lois du MPSI et avec les garde-frontières, en examinant les stratégies internationales et régionales pour combattre le trafic d’êtres humains dans le contexte plus large de la gestion des migrations.

« Cet atelier est une étape importante vers une gestion plus efficace du trafic d’êtres humains », a déclaré Florian Forster, chef de mission de l’OIM au Vietnam. « Le Vietnam a entrepris de gros efforts pour lutter contre la traite des personnes ces dix dernières années mais gérer le trafic d’êtres humains est un défi supplémentaire. » L’atelier national fait partie d’un effort régional visant à renforcer les capacités et la coopération en Asie du Sud-Est afin de prévenir et de combattre le trafic illicite de personnes.

Le trafic d’êtres humains monte en flèche depuis ces dernières décennies et représente aujourd’hui une part considérable des flux de migration irrégulière dans le monde. Contrairement à la traite, il ne suppose pas forcément l’exploitation, la coercition ou la violation des droits fondamentaux, pourtant il expose souvent les migrants à des situations de vulnérabilité et à un risque d’exploitation ultérieure.

Ces dernières années, le Vietnam voit des signes inquiétants de flux migratoires irréguliers : des cas de réseaux criminels utilisant le Vietnam comme pays de destination, d’origine et de transit pour le trafic d’êtres humains, ayant pour destinations des régions aussi lointaines que l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Australie, ont été signalés.

« Le travail de lutte contre le trafic illicite de personnes nécessite une approche équilibrée entre la protection des migrants et l’élaboration d’un cadre réglementaire et procédural visant à détecter les cas, enquêter sur ces cas et poursuivre les auteurs du crime de trafic d’êtres humains », a déclaré Florian Forster.

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Florian Forster
OIM Viet Nam
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