Communiqué
Global

Arrivées de migrants en Europe par la Méditerranée en 2019 : 91 568 ; décès en mer : 1 091

Genève - D’après l’OIM, 91 568 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer en date du 13 novembre, soit une baisse d’environ 11% par rapport aux 103 347 arrivés pendant la même période l’an dernier.

Cette année, 50 371 et 22 343 migrants sont arrivés en Grèce et en Espagne respectivement (72 714 à elles deux), soit environ 79 pour cent du total régional. Ils étaient bien moins nombreux à arriver en Italie, à Malte et à Chypre. Les arrivées en Grèce dépassent de 75 pour cent les totaux de 2018 à la même période. Les arrivées en Espagne sont moins nombreuses de 50 pour cent.

Le nombre de décès enregistrés le long des trois principaux itinéraires méditerranéens en date du 13 novembre s’élève à 1 091 décès - soit environ 52% des 2 117 décès confirmés pendant la même période en 2018 (voir tableau ci-dessous).

 

Ces 1 091 décès en mer comprennent plusieurs décès recensés ces derniers jours. Le Projet de l’OIM sur les migrants disparus a signalé, cette semaine, que le corps d’un homme marocain mort par noyade a été repêché le 7 novembre entre Al Hoceima et Chefchaouen, au Maroc. Le corps de l’homme a été amené à l’hôpital Mohamed V à Chefchaouen, an Maroc.

Le corps d’un individu qui serait originaire d’Afrique du Nord a été découvert le 8 novembre au Port de Melilla, en Espagne. Il serait tombé d’un camion de marchandises qui se trouvait à bord d’un ferry.

OIM Italie

Flavio Di Giacomo, de l’OIM à Rome, a cité les chiffres du Ministère italien de l’intérieur : 9 944 migrants sont arrivés en Italie par la mer en date du 13 novembre, contre 22 518 à la même période en 2018.

L’OIM en Libye déclare qu’en date du 31 octobre, plus de 8 300 migrants ont été interceptés en mer et rapatriés en Libye en 2019.

Christine Nikolaidou, de l’OIM en Grèce, a signalé jeudi (14/11) que depuis vendredi (08/11) jusqu’à aujourd’hui, les garde-côtes helléniques (HCG) ont participé à au moins 23 incidents ayant nécessité des opérations de recherche et de sauvetage au large des îles de Chios, de Lesbos, de Samos, de Kos, de Symi, de Leros, de Farmakonisi, et du port d’Alexandroúpolis. Les HCG ont secouru 718 migrants au total et les ont transférés vers les ports respectifs.

Ces arrivées, en plus d’autres recensées entre le 6 et le 12 novembre, portent à 50 371 le nombre total d’arrivées par la mer en Grèce cette année (voir tableau ci-dessous).

 

Projet sur les migrants disparus

En 2019, pour la sixième année consécutive, l’OIM s’efforce de recenser systématiquement les décès de migrants le long des itinéraires migratoires à travers le monde grâce à son projet sur les migrants disparus. Depuis début 2014, le projet a enregistré 33 984 décès, dont 2 822 en 2019 (voir tableau ci-dessous).

Compte tenu des difficultés pour recueillir des informations sur ces personnes et sur les circonstances de leur décès, le nombre réel de décès pendant la migration est probablement bien plus élevé. Les recensements effectués par le Projet sur les migrants disparus ne doivent être considérés que comme une indication des risques associés à la migration, et non comme une représentation absolue du nombre réel de décès à travers le temps et les continents.

 Cette semaine, un ensemble de données contenant les signalements de décès de migrants a été ajouté au Projet sur les migrants disparus provenant des sondages du Mécanisme de contrôle de la migration composite (4mi) du Centre sur la migration composite en Asie. Au total, 67 nouveaux incidents ont été recensés entre avril et août 2019, pour un total de 193 nouveaux décès enregistrés. Parmi eux, 112 ont été signalés en Asie du Sud-Est, 75 en Asie du Sud et six autres en Europe du Nord-Est.

Les informations contenues dans les sondages du 4mi, qui sont difficiles à vérifier, mettent en lumière le fait que de nombreux décès pendant la migration ne sont pas signalés. Les témoignages de cet échantillon pourtant relativement petit indiquent que les personnes qui se déplacent à travers l’Eurasie font face à d’importants risques qui menacent leur vie, notamment les maladies et le manque d’accès aux médicaments, la famine, la déshydratation, l’exposition aux intempéries, les accidents de la route et la violence.

Des migrants continuent de mourir dans les Amériques en 2019, année la plus meurtrière que le MMP ait enregistrée ces six dernières années. Au total, au moins 634 personnes ont perdu la vie dans les Amériques en 2019, contre 517 à cette période en 2018.

A la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, le squelette d’un individu non identifié, qui serait originaire d’Amérique latine, a été découvert dans un ranch près du poste-frontière de Falfurrias, dans le comté texan de Brooks, aux Etats-Unis, le 12 novembre.

Plus au sud, le corps d’un homme de 44 ans qui serait originaire d’Amérique centrale, a été découvert sur les voies ferrées près d’Estación Ochoa, dans la municipalité de Pánuco, Veracruz, au Mexique, le 11 novembre. Il serait tombé d’un train. Le 12 novembre, les corps de deux migrants originaires de Cuba ont été découverts à Luis Gómez Cepeda, Tabasco, au Mexique. Ils ont été assassinés. Il s’agirait d’un couple. La femme était enceinte.

Les données de l’OIM sur les migrants disparus sont recueillies par le personnel de l’OIM basé à son Centre mondial d’analyse des données sur la migration mais proviennent de sources diverses, dont certaines ne sont pas officielles. Pour en savoir plus sur la manière dont sont recueillies les données sur les décès et disparitions de migrants, cliquez ici.

Le rapport intitulé Fatal Journeys Volume 4, publié le 28 juin, comprend un aperçu des données du Projet sur les migrants disparus sur cinq ans (2014-2018) et une actualisation sur ce que l’on sait des décès pendant la migration en 2019.

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Pour consulter les dernières informations sur les arrivées et décès de migrants dans la Méditerranée, cliquez ici. Pour en savoir plus sur le Projet sur les migrants disparus, cliquez ici.

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