Communiqué
Global

Arrivées de migrants en Europe par la Méditerranée en 2019 : 6 932 ; décès en mer : 211

Genève - D’après l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, 6 932 migrants et réfugiés sont entrés en Europe par la mer pendant les 38 premiers jours de 2019, soit une baisse de 12 pour cent par rapport aux 7 795 qui étaient arrivés pendant la même période l’an dernier. Plus de cinq semaines après le début de l’année, 211 décès ont été recensés le long des trois principaux itinéraires méditerranéens, contre 391 à la même période en 2018 (voir tableau 1).

A ce jour en 2019, le Projet de l’OIM sur les migrants disparus (MMP) enregistre 369 décès de migrants (voir tableau ci-dessous).

Plus récemment, le corps d’un jeune homme de 18 ans originaire de l’Etat mexicain de Querétaro a été retrouvé par les autorités de la protection civile le 6 février sur les rives du Rio Grande. Sa disparition avait été signalée fin janvier, lorsque les corps de deux hommes avec qui il voyageait avaient été repêchés du fleuve le 28 janvier. Deux jours plus tôt, le corps d’un homme non identifié avait aussi été découvert sur le rivage du fleuve près de Guardados de Arriba, dans la municipalité de Miguel Alemán.

Toujours au Mexique, l’abri pour migrants « La 72 » a signalé qu’un Guatémaltèque de 23 ans a été tué par balle et que quatre autres ont été blessés par un groupe criminel alors qu’ils voyageaient par la route entre El Ceibo et Tenosique. Cet incident s’est produit le 3 février près de la ville d’Emiliano Zapata, dans l’Etat de Tabasco, au sud du Mexique.

Dans la Méditerranée occidentale, un bateau transportant 45 personnes a chaviré le 6 février au large des côtes de Tanger, au Maroc. D’après l’ONG espagnole Caminando Fronteras, trois personnes se sont noyées, mais seul un corps a été retrouvé par la Marine marocaine à ce jour. Les 42 rescapés ont été ramenés à Tanger et trois d’entre eux ont reçu des soins médicaux d’urgence. Pendant les cinq premières semaines de 2018, 65 personnes auraient péri dans les eaux entre le Maroc et l’Espagne.

En Afrique du Nord, plusieurs décès ont été recensés pendant la semaine écoulée. Le 5 février, deux femmes et un homme ont été tués et 25 autres ont été blessées dans un accident de la route près de la ville de Driouech, dans la province marocaine de Nador. L’ONG Alarm Phone Sahara a signalé quatre décès à la frontière entre le Maroc et l’Algérie, près de la ville d’Oujda, entre le 28 janvier et le 4 février. Aucune autre information n’est disponible concernant le pays d’origine, le sexe ou l’âge de ces victimes.

En Europe, le corps d’un jeune homme a été retrouvé au bord de la RN94 entre Briançon et Montgenèvre à l’aube du 7 janvier. Il serait mort d’hypothermie après avoir traversé la frontière entre l’Italie et la France via les Alpes. A Sarajevo, en Bosnie, un homme a trouvé la mort dans l’incendie d’une bâtisse abandonnée le 5 février. Il y avait trouvé refuge temporairement pendant son périple à travers le pays.

Comme il a été signalé la semaine dernière, le 2 février, un bateau de migrants a sombré au large des côtes de Marsh Harbour, sur l’île bahamienne d’Abaco. Les forces de défense royale des Bahamas ont signalé qu’un autre corps a été repêché, portant le nombre de victimes à 29.

La Marine colombienne a également fait part de nouvelles informations sur le naufrage qui s’est produit à la frontière entre la Colombie et le Panama le 28 janvier. Huit rescapés, vraisemblablement des ressortissants de République démocratique du Congo, ont été secourus au large de Capurganá, dans la municipalité d’Acandí, située dans la province de Chocó, au nord de la Colombie. Les corps de 19 autres personnes ont été repêchés, cinq restent portées disparues.

Les données du Projet sur les migrants disparus sont recueillies par le personnel de l’OIM basé à son Centre mondial d’analyse des données sur la migration mais proviennent de sources diverses, dont certaines ne sont pas officielles. Pour en savoir plus sur la manière dont sont recueillies les données sur les décès et disparitions de migrants, cliquez ici (en anglais).

Voir tableau 3.b