Communiqué
Global

Arrivées de migrants en Europe par la Méditerranée en 2019 : 5 989 ; décès en mer : 208

Genève - D’après l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, 5 989 migrants et réfugiés sont entrés en Europe par la mer pendant les 30 premiers jours de 2019, soit une légère baisse par rapport aux 6 550 qui étaient arrivés pendant la même période l’an dernier. Un peu plus de quatre semaines après le début de l’année, 207 décès ont été recensés le long des trois principaux itinéraires méditerranéens, contre 243 à la même période en 2018 (voir tableau 1).

Projet sur les migrants disparus 

A ce jour en 2019, le Projet de l’OIM sur les migrants disparus (MMP) recense 308 décès de migrants (voir tableau ci-dessous). 

Dans la Méditerranée, le MMP a reçu la confirmation, jeudi, d’un incident qui s’est produit le 21 janvier, lorsque 106 personnes qui avaient été interceptées en mer par les garde-côtes libyens ont été débarquées à Khoms, en Libye. D’après les témoignages des rescapés, un homme somalien s’est noyé avant leur interception. Son corps n’a pas été retrouvé. Cet incident porte à 208 le nombre total de décès enregistrés dans la Méditerranée en date du 30 janvier, soit les deux tiers du total mondial. 

Ailleurs cette semaine, plusieurs dizaines d’hommes et de femmes se seraient noyés lors de deux naufrages dans le détroit de Bad-el-Mandeb, dans la mer Rouge, au large des côtes d’Obock, à Djibouti. Le nombre de personnes qui voyageaient à bord des deux bateaux qui ont chaviré reste inconnu. Les bateaux avaient quitté la localité de Godoria, au nord-est de Djibouti, dans le but d’atteindre la péninsule arabe, et ont chaviré peu après le départ alors qu’ils étaient fortement surchargés. 

Quinze rescapés ont été secourus lors d’une opération de recherche et de sauvetage menée à bien par les garde-côtes du pays et les corps de 52 personnes ont été repêchés. De nombreux autres migrants auraient disparu en mer. 

En 2018, au moins 156 personnes se seraient noyées en tentant d’atteindre le Yémen, principalement depuis la corne de l’Afrique, en augmentation par rapport aux 111 migrants qui seraient morts en 2017 le long de cet itinéraire. Les mesures de plus en plus cruelles adoptées par les passeurs, comme la surcharge des bateaux et le débarquement forcé en eaux profondes, semblent expliquer la hausse du nombre de décès en mer. La plus grande perte de vies humaines a été enregistrée le 6 juin 2018, lorsque 62 personnes se sont noyées dans le Golfe d’Aden au large des côtes du Yémen. 

Dans les Caraïbes, près de la frontière maritime partagée par la Colombie et le Panama, un autre naufrage a fait 24 morts le 28 janvier. Huit rescapés, tous originaires de la République démocratique du Congo, ont été secourus au large des côtes de Capurganá, dans la municipalité d’Acandí, située dans la province de Chocó, au nord de la Colombie. Selon leur témoignage, 32 personnes - dont 14 enfants - se trouvaient à bord dans le but d’atteindre la frontière avec le Panama pour poursuivre leur périple vers le nord. En date du 30 janvier, la Marine colombienne avait repêché les corps de 12 personnes, dont ceux de sept enfants. Douze autres personnes seraient portées disparues. 

Dans le Rio Grande, où la frontière sépare le Texas des Etats mexicains de Tamaulipas et de Coahuila, les corps de deux jeunes hommes mexicains ont été repêchés du fleuve le 28 janvier. Leurs familles avaient signalé leur disparition le 12 janvier, alors qu’ils tentaient de traverser la frontière vers les Etats-Unis. Le corps d’un autre homme qui voyageait avec eux n’a pas encore été retrouvé. 

Deux accidents de train ont été recensés au Mexique. Le 28 janvier, un homme hondurien de 30 ans est décédé après être tombé d’un train de marchandises près de Sayula de Alemán, dans l’Etat de Veracruz, au sud du Mexique. Un autre Hondurien a été tué le même jour près d’El Derramadero, dans l’Etat de Coahuila. Il est tombé d’un train reliant Mexico City à Nuevo Laredo, ville frontalière avec les Etats-Unis. Ces deux décès sont les quatrième et cinquième décès issus d’accidents de train ce mois-ci. Le MMP avait fait état de 40 accidents de train en 2018 (voir tableau 3b). 

Les données du Projet sur les migrants disparus sont recueillies par le personnel de l’OIM basé à son Centre mondial d’analyse des données sur la migration mais proviennent de sources diverses, dont certaines ne sont pas officielles. Pour en savoir plus sur la manière dont sont recueillies les données sur les décès et disparitions de migrants, cliquez ici (en anglais).

Pour connaître les dernières informations sur les arrivés et décès dans la Méditerranée, cliquez ici (en anglais). Pour en savoir plus sur le Projet sur les migrants disparus, cliquez ici (en anglais).

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