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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Arrivées de migrants en Europe par la Méditerranée en 2018 : 50 872 ; décès en mer : 1 443
Genève - D’après l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, 50 872 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer en date du 15 juillet 2018. Ils étaient 109 746 à la même période l’an dernier, et 241 859 à la même date en 2016.
Le nombre d’arrivées en Espagne (voir tableau ci-dessous) a dépassé celui des arrivées en Italie le week-end dernier. A ce jour, un peu plus de 35 pour cent de tous les migrants irréguliers sont arrivées par l’itinéraire de la Méditerranée occidentale, où le volume de migration irrégulière a presque triplé par rapport à la même période l’an dernier.
Les arrivées en Italie sont presque identiques, mais talonnent l’Espagne à environ 200 arrivées près. La Grèce compte environ 29 pour cent de toutes les arrivées. Jusqu’ici, les arrivées en Grèce ont augmenté de plus de 50 pour cent, avec 5 000 arrivées de plus par rapport au total de l’an dernier à la même date. Par ailleurs, le nombre d’arrivées en Italie a baissé de plus de 80 pour cent par rapport aux données de 2017.
Les comptes rendus de l’OIM à Rome nous rappelle que même si le volume d’arrivées est plus faible, l’itinéraire de la Méditerranée centrale reste le plus meurtrier de la région, avec près de quatre fois plus de noyades qu’en Espagne depuis le 1er janvier, malgré un nombre d’arrivées presque identique.
Flavio Di Giacomo, de l’OIM à Rome, a signalé lundi que 447 migrants - qui ont quitté le port de Zouara mercredi dernier à bord d’un chalutier en bois - sont arrivés à Pozzallo dimanche. Il a déclaré que le groupe avait été secouru samedi matin par le Monte Sperone, navire italien de la Guardia di Finanza, et le Protector, navire de Frontex.
Il a précisé qu’ils avaient dû attendre au port pendant plus de 24 heures avant de recevoir l’autorisation de débarquer, ajoutant que les migrants étaient arrivés dans un état de santé « grave » compte tenu de leur terrible expérience de détention en Libye, dans des centres non officiels.
Les migrants arrivés au port ont confié au personnel de l’OIM que quatre de leurs compagnons de voyage étaient morts vendredi dernier. Des témoins ont raconté qu’ils se trouvaient tous à bord, sans eau ni nourriture, lorsqu’ils ont aperçu un autre bateau, toujours non identifié. Poussés par le désespoir, une trentaine de personnes se sont jetées à l’eau pour tenter de nager vers le navire, qui se trouvaient bien trop loin. Quatre se sont noyées, toutes d’origine somalienne, dont un adolescent de 17 ans. Ces informations ont ensuite été confirmées par les amis et proches des quatre migrants, qui se trouvaient également à bord, d’après Flavio Di Giacomo.
Lundi, l’OIM à Rome a également publié de nouvelles données issues du Ministère de l’intérieur relatives aux nationalités des 16 566 migrants irréguliers arrivés par la mer en date du 30 juin 2018. A la fin du premier semestre de l’année, les citoyens tunisiens sont les plus nombreux, avec plus de 3 000 individus, soit un migrant sur cinq. Un peu moins de 600 Tunisiens avaient été recensés pendant le premier semestre 2017. L’activité de cette année est donc cinq fois plus élevé.
A l’inverse, le nombre d’arrivées des neuf nationalités suivantes - Erythrée, Soudan, Nigéria, Côte-d’Ivoire, Mali, Guinée, Pakistan, Iraq et Algérie - a chuté, dans certains cas de manière conséquente. Seuls 1 229 Nigérians ont été recensés en 2018, contre 14 118 à cette période l’an dernier. Le Pakistan, qui avait enregistré 2 242 arrivées en Italie pendant le premier semestre 2017, a enregistré moins d’un tiers de ce chiffre (720) à la mi-année 2018. Les arrivées de Côte-d’Ivoire ont également chuté, atteignant environ 15 pour cent du total de l’an dernier, tout comme celles de Guinée (voir tableau ci-dessous).
D’après Ana Dodevska, de l’OIM à Madrid, en 2018, 18 016 hommes, femmes et enfants ont été secourus dans la Méditerranée occidentale en date du 15 juillet. L’Espagne est ainsi devenue la destination la plus prisée des migrants irréguliers qui traversent la Méditerranée, dépassant l’Italie et la Grèce. En outre, près de 3 000 autres migrants (2 874 d’après les autorités espagnoles) ont tenté d’entrer en Espagne illégalement via les enclaves africaines de Melilla et de Ceuta.
Aussi remarquable que soit l’intensification de l’activité migratoire irrégulière en Espagne pour 2018, c’est sa récente montée en flèche qui est d’autant plus notable. Au cours des cinq premiers mois de l’année, 8 150 hommes, femmes et enfants ont été secourus dans les eaux espagnoles après avoir quitté l’Afrique, soit en moyenne 54 par jour. Dans les 45 jours précédant le 30 juin, 9 866 migrants sont arrivés, soit un peu moins de 220 migrants par jour (voir tableau ci-dessous).
L’OIM en Espagne a également signalé que les navires de sauvetage de Salvamento Maritimo et de la Guardia Civil espagnole ont secouru plus de 500 migrants dans la Méditerranée le week-end dernier. La plupart d’entre eux ont été secourus dans le Détroit de Gibraltar et d’autres dans la mer d’Alborán. Une majorité a été secourue et débarquée dans les ports d’Algeciras, de Barbate et de Tarifa. Ceux qui ont été secourus dans la mer d’Alborán ont débarqué au port d’Almería.
Malgré la montée en flèche du nombre d’arrivées en Espagne, les décès dans les eaux environnantes semblent diminuer. En juillet, mois au cours duquel près de 3 000 migrants irréguliers ont été recensés, les autorités espagnoles n’ont enregistré qu’en seul décès : un jeune migrant sénégalais de 19 ans, retrouvé mort dans les eaux marocaines. Ceci dit, 55 noyades ont été enregistrées le mois précédent, pour 7 000 arrivées recensées. Le mois de juin n’a toutefois pas été le plus meurtrier dans la Méditerranée occidentale. Le Projet de l’OIM sur les migrants disparus (MMP) avait enregistré 89 noyades de migrants sur cet itinéraire en avril et 75 en février (voir tableau ci-dessous).
D’après Christine Nikolaidou, de l’OIM à Athènes, les garde-côtes helléniques ont informé l’OIM d’au moins deux incidents ayant nécessité des opérations de recherche et de sauvetage au large de l’île de Lesbos. Les garde-côtes ont secouru 109 migrants et les ont transférés vers cette île.
Quelque 177 autres migrants auraient débarqué à Kos, Chios, Samos et Rhodes - et aussi à Lesbos - avec l’aide des garde-côtes, portant le nombre total d’arrivées à 286 sur une période de cinq jours. Depuis le 1er janvier, le nombre total d’arrivées par la mer en territoire grec s’élève à 14 678. Le mois d’avril reste le plus chargé pour les arrivées de migrants irréguliers en Grèce aussi bien par voie terrestre que maritime, avec un total de 7 009 hommes, femmes et enfants. Février était le mois le moins chargé avec 1 610 arrivées de migrants (voir tableaux ci-dessous).
Dans toute la Méditerranée, le MMP fait état de 1 443 décès de migrants à ce jour en 2018. Le 15 juillet, environ 17 personnes ont disparu au large des côtes de Sabratha, en Libye. D’après les témoignages des 18 rescapés qui ont été secourus par des pêcheurs locaux, ils étaient à l’origine 35 à bord. Malheureusement, aucun corps n’a encore été retrouvé. Les migrants proviennent de Côte-d’Ivoire, du Ghana, du Cameroun, du Tchad, du Mali et du Nigéria.
Christine Petré, de l’OIM en Libye, a également fait état de 18 migrants (six hommes, 11 femmes et une fille du Tchad) secourus par des pêcheurs au large de Sabratha. L’OIM leur a fourni des soins médicaux d’urgence.
Le 16 juillet, huit migrants, dont six enfants, ont été retrouvés morts dans la remorque d’un camion à Zouara, en Libye. Ils sont morts asphyxiés après avoir inhalé des vapeurs d’essence. Quelque 90 autres migrants ont été retrouvés dans un état critique. Christine Petré a expliqué que les migrants étaient originaires de divers pays d’Afrique subsaharienne et de pays arabes, notamment de Libye et de Syrie, ainsi que du Pakistan et du Bangladesh.
D’après les informations communiquées, le camion, qui transportait plus d’une centaine de migrants, a été intercepté à environ 2 heures du matin le 16 juillet. Les 90 migrants restants retrouvés dans la remorque étaient dans un état de santé très préoccupant et nécessitaient une prise en charge médicale urgente.
Certains survivants ont été transportés à l’hôpital de Zouara, où un responsable a confié à l’OIM que 11 personnes étaient décédées et que 25 autres étaient soignées à l’hôpital. Parmi elles, un Marocain nécessitait des soins intensifs et a été transféré vers l’hôpital de Sobrata car l’hôpital de Zouara ne dispose d’aucune unité de soins intensifs.
Un médecin de l’OIM se trouve à l’hôpital de Sobrata pour aider à accueillir et prendre en charge l’homme et répondre à tout autre besoin.
Christine Petré a également signalé que pendant la journée, 158 migrants (113 hommes, 34 femmes et neuf enfants) ont été rapatriés vers les côtes par les garde-côtes libyens. Tous ont reçu une aide médicale grâce à STACO, partenaire local de l’OIM. Elle a ajouté qu’à ce jour cette année, 11 660 migrants ont été rapatriés vers les côtes libyennes.
A travers le monde, le Projet de l’OIM sur les migrants disparus fait état de 2 186 décès ou disparitions de migrants à ce jour en 2018 (voir tableau ci-dessous).
Outre les décès dans la Méditerranée, le MMP a signalé la noyade d’un migrant cubain le 12 juillet, dans les eaux près de Sapzurro, dans le Département de Chocó, au nord de la Colombie, à la frontière avec le Panama. Son corps a été retrouvé par les autorités de la Marine colombienne lors d’une opération dans le Golfe d’Urabá, dans lequel 62 migrants ont été secourus d’un bateau.
Les données du MMP sont compilées par le personnel de l’OIM mais proviennent de sources diverses, dont certaines ne sont pas officielles. Pour en savoir plus sur la collecte de données sur les décès et disparitions de migrants, cliquez ici (en anglais).
Pour consulter les dernières données sur les arrivées et les décès de migrants en Méditerranée, rendez-vous sur : http://migration.iom.int/europe
Pour en savoir plus sur le Projet sur les migrants disparus : http://missingmigrants.iom.int
Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Joel Millman, OIM Genève, Tel : +41.79.103-8720, Email : jmillman@iom.int
Flavio Di Giacomo, Bureau de coordination de l’OIM pour la Méditerranée, Italie, Tel : +39 347 089 8996, Email : fdigiacomo@iom.int
Hicham Hasnaoui, OIM Maroc, Tel : + 212 5 37 65 28 81, Email : hhasnaoui@iom.int
Antigoni Avgeropoulou, OIM Grèce, Tel : +30 210 99 19 040 (ext. 166), Mobile : +30 69 48 92 98 09, Email : aavgeropoulou@iom.int
Ivona Zakoska, Bureau regional de l’OIM, Autriche, Tel : + +43 1 5812222, Email : izakoska@iom.int
Julia Black, OIM GMDAC à Berlin, Tel : +49 30 278 778 27, Email : jblack@iom.int
Christine Petré, OIM Libye Tel : +216 29 240 448, Email : chpetre@iom.int
Ana Dodevska, OIM Espagne, Tel : +34 91 445 7116, Email : ADODEVSKA@iom.int
Myriam Chabbi, OIM Tunisie, Tel mobile : +216 28 78 78 05, bureau : +216 71 860 312 Ext. 109, Email : mchabbi@iom.int