Communiqué
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Armelle : de survivante à exemple !

Armelle

Armelle au bord de la mer à Kribi, sa ville de résidence
Photo: OIM Cameroun 2024/Pascale ESSAMA

À 33 ans, Armelle vit une vie marquée par les épreuves, mais aussi par une incroyable résilience. Cette jeune entrepreneure, employée dans une usine à Kribi, réside chez une tante improvisée, entourée de ses quatre enfants. Sa maison, située dans un quartier balnéaire, est un lieu apaisant où les vagues de l'océan apaisent les esprits et favorisent la réflexion. Pourtant, derrière cet environnement serein, se cache un passé douloureux.

Armelle a grandi dans une famille modeste. Ses parents, âgés et vivant au village, n’ont jamais eu les moyens de lui offrir le confort qu’elle aurait espéré. Cherchant une vie meilleure pour elle et sa fille âgée de 3 ans, Armelle a été victime de la traite d'êtres humains. Titulaire d’un BTS dans de domaine bancaire et en quête d’un avenir en Europe, elle s’est retrouvée au Maroc, aux mains d’un homme qui lui a fait subir des violences physiques, psychologiques et sexuelles. Cette épreuve, marquée par la brutalité et la déshumanisation, a laissé des cicatrices indélébiles surtout dans le cœur de sa petite fille.

Assistée par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour un retour volontaire au Cameroun, Armelle est revenue en compagnie de sa « tante », une inconnue qui l'a aidée à échapper à son bourreau, ainsi que de quatre enfants, dont sa fille alors âgée de 7 ans, de jumelles et un petit garçon qu'elle a eus pendant ses quatre années au Maroc. L'OIM a orchestré son retour volontaire, son accueil et son profilage, suivi d'une session d'information et d'orientation, et de séances de soutien psychologique pour sa fille, afin de leur redonner espoir. Armelle a également participé à une formation en compétences entrepreneuriales, étape cruciale pour son projet de réintégration.

Grâce à l’appui financier de l’Union européenne à travers le projet d’assistance à la protection, au retour et à la réintégration des migrants, Armelle souhaite entreprendre de créer une chaîne de livraison de repas. Ce projet, qu’elle porte avec détermination, lui permettrait de se reconstruire tout en regagnant sa dignité. En parallèle, elle a trouvé un emploi dans une usine de fabrication de carreaux à Kribi, ce qui lui a permis de stabiliser sa situation financière et de prendre soin de ses enfants.

Grâce au soutien de l’OIM et à ses nouvelles compétences, Armelle voit son avenir sous un jour nouveau. Elle travaille sans relâche sur son projet, afin de faire de sa future chaîne de livraison de repas une réussite. Armelle reste déterminée à obtenir un emploi stable dans le secteur bancaire. Elle souhaite non seulement garantir un avenir meilleur pour ses enfants, mais également inspirer d'autres femmes victimes de la traite à poursuivre leurs rêves et à surmonter les obstacles. Armelle n’est plus seulement une survivante, elle est devenue une source de changement et de résilience dans sa communauté.
 

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