Communiqué
Global

Appel de fonds de 122 millions de dollars pour soutenir les déplacés et les personnes de retour au Soudan du Sud

Des rangées d’abris dans le site de PoC de Wau où la DTM de l’OIM recense quelque 15 272 résidents. Photo : O. Headon/OIM 2018

Juba - L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) lance aujourd’hui, 5 février, son Appel de fonds pour le Soudan du Sud 2019. S’élevant à 122 millions de dollars, l’appel de l’OIM fixe un plan robuste pour aider près d’un million de personnes - en particulier celles qui sont ou ont été déplacées - et plus de 80 partenaires humanitaires et du développement pendant l’année 2019. 

Depuis l’éclatement du conflit en 2013, le Soudan du Sud a été confronté à une série de crises humanitaires. Ces cinq dernières années, plus de 4 millions de personnes ont fui leur domicile à la recherche d’une sécurité. Près de deux millions sont déplacées à l’intérieur même du pays. 

Néanmoins, l’Accord revitalisé sur le règlement du conflit au Soudan du Sud, signé en septembre dernier, représente un espoir de paix et un optimisme prudent. Des zones de stabilité et de retour émergent, indiquant qu’il pourrait bientôt y avoir un mouvement de retours massif de communautés déplacées. 

« Nous devons soutenir le peuple du Soudan du Sud tandis que le pays aspire à un avenir sans violence et stable », a déclaré Jean-Philippe Chauzy, chef de mission de l’OIM au Soudan du Sud. « L’OIM met en œuvre des projets de transition et de relèvement depuis la création de l’Etat en 2011. L’OIM est largement reconnue comme un partenaire fiable et de confiance. » 

Pourtant, les années de violence continuent de toucher plus de 7 millions de personnes, qui ont urgemment besoin d’aide humanitaire et d’une protection. Même si l’intensité du conflit s’est atténuée depuis la signature de l’accord de paix, le pays est toujours confronté aux coûts humanitaires et financiers dévastateurs de cette crise prolongée : pauvreté durable, famine intermittente, problèmes de protection persistants, manque de moyens de subsistance et d’accès à de nombreux services essentiels. 

« De nombreux défis persistent malgré le chemin parcouru vers une paix durable », a ajouté M. Chauzy. « Bien que certaines personnes aient décidé de rentrer chez elles ou aient indiqué qu’elles le feraient bientôt, bon nombre vivent toujours dans les sites de déplacement. Elles ne pourront pas retourner chez elles en 2019. Alors malgré la signature de l’accord de paix revitalisé, le déplacement lié au conflit se poursuit, mais dans une moindre mesure. » 

L’OIM soutient une approche multisectorielle intégrée où la gestion des migrations et les efforts de relèvement et de stabilisation complètent les interventions humanitaires dans les domaines de la santé, de la santé mentale et du soutien psychosocial (SMSPS), de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène (WASH), de la gestion et de la coordination des camps (CCCM), des abris et de l’aide non alimentaire, et de la logistique. L’objectif est de renforcer la résilience communautaire et de réduire la dépendance à l’aide humanitaire, ce qui nécessite des efforts importants. 

Ce travail est appuyé par la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM, qui s’est établie comme l’outil clé fournissant des informations à jour sur les chiffres, les lieux et les besoins prioritaires des déplacés internes et des personnes de retour. Associé aux analyses des dynamiques migratoires dans le pays et à la gestion des données migratoires, ce travail aide à prendre des décisions éclairées et à fournir une aide transparente. L’appel de l’OIM comprend des opérations qui vont au-delà des interventions de secours de l’OIM comprises dans le Plan d’action humanitaire pour le Soudan du Sud 2019. 

« En 2019, les opérations de l’OIM au Soudan du Sud continueront de soutenir les personnes vulnérables à travers la fourniture d’une aide essentielle. Nous le ferons en adoptant une approche communautaire intégrée avec des liens forts entre notre travail humanitaire et notre travail de relèvement, aidant ainsi le peuple du Soudan du Sud à devenir plus résilient. J’espère que l’OIM et les communautés que nous desservons à travers le Soudan du Sud pourront compter sur l’aide indispensable des donateurs pendant cette année que nous espérons déterminante pour le pays », a conclu Jean-Philippe Chauzy. 

L’OIM a établi des bureaux à Juba, Wau, Bentiu, Malakal, Bor, Rumbek et dans la zone administrative d’Abyei, ainsi que des antennes d’intervention dans des endroits comme Magwi, Mayom, Kapoeta, Twic et Yei. Forte de plus de 2 350 fonctionnaires travaillant dans sept emplacements statiques et dans de nombreuses antennes mobiles, l’OIM représente l’une des plus importantes présences opérationnelles des Nations Unies au Soudan du Sud. 

Télécharger l’appel ici

Pour plus d’informations, veuillez contacter Olivia Headon à Juba, Tel. + 21192379843, email : oheadon@iom.int