Plusieurs projets de l'OIM encouragent la culture de jardins
potagers à Cap-Haïtien et aux Cayes, afin d'aider les
familles haïtiennes à améliorer leur
sécurité alimentaire.

Environ 1 600 foyers bénéficient de ces projets
qui visent à améliorer l'alimentation grâce
à la culture de carrés de fruits et légumes
dans les jardins des familles. Ces projets font partie du Programme
de Revitalisation et de Promotion de l'Entente et de la Paix
(PREPEP) lancé par l'OIM.

« Les jardins, cultivés par les femmes,
améliorent non seulement la santé
générale de la population grâce à la
production de légumes frais qui complètent les
aliments de base, mais aussi les moyens d'existence des familles.
Les femmes, les enfants et les personnes âgées font
particulièrement attention au soin qu'ils portent à
la culture de ces jardins, et beaucoup de personnes sont
désormais convaincus que ces cultures peuvent les aider
à gagner un peu d'argent. De plus en plus d'habitants
demandent à participer à ces projets »,
explique Vincent Houver, chef de mission de l'OIM en
Haïti.

Aux Cayes, le programme des jardins potagers fonctionne
également avec l'aide d'associations communautaires pour
mettre en œuvre des ateliers de formation sur la valeur
nutritionnelle des plantes et les méthodes de production.
Les ouvriers agricoles locaux suivront les familles
régulièrement. Les familles dont certains membres
sont porteurs du VIH ou du virus du SIDA en profitent
également, grâce aux 2 millions de dollars
financés par le plan de relance de l'ancien président
américain pour la lutte contre le SIDA (PEPFAR).

A Cap-Haïtien, en coopération avec le
Ministère de l'Environnement et la Croix-Rouge
haïtienne, l'OIM fournit des parcelles de terrain pour la
plantation de fruits et d'arbres, des graines et des plants de
légumes, de l'outillage, et dispense des formations aux
groupes agronomes locaux. Le programme permet également de
sensibiliser la population sur la préservation de
l'environnement.

En avril dernier, de violentes manifestations protestant contre
l'augmentation de 50% du prix du riz, des haricots et des fruits,
ont fait des victimes et ont forcé le Premier Ministre
à démissionner.

L'indice de développement humain des Nations-Unies (2004)
classe Haïti au 153ème rang sur 177 pays, à
cause des 55% d'Haïtiens qui vivent avec moins d'un dollar par
jour et 76% qui vivent avec moins de 2 dollars. Le Programme
Alimentaire Mondial rapporte que la malnutrition est très
répandue chez les personnes les plus vulnérables et
pose des problèmes de retard de croissance plus ou moins
graves chez 42% des enfants de moins de 5 ans. Le ravitaillement ne
couvre que 55% de la population et l'insécurité
alimentaire quotidienne touche 40% des foyers haïtiens.

Avec l'Afghanistan et la Somalie, Haïti se classe parmi les
trois pays dans le monde qui ont le plus gros déficit
calorique par habitant (460kcal/jour). Environ 2,4 millions
d'Haïtiens n'ont pas les moyens de consommer les 2 240
calories quotidiennes recommandées par l'Organisation
Mondiale de la Santé.

Depuis mai 2004, le PREPEP et les programmes de l'Initiative de
Stabilisation en Haïti (ISH) travaillent avec les
communautés vulnérables et les autorités
haïtiennes locales et nationales afin d'aider à
stabiliser les quartiers instables en réhabilitant les
infrastructures clés. Cela comprend la construction ou la
réhabilitation des systèmes d'irrigation et
d'évacuation des eaux, le pavage des rues et la mise en
place d'activités socioculturelles.

Grâce au financement de l'Agence américaine pour le
Développement international (USAID), près de 1 900
subventions du PREPEP et de l'ISH ont été
accordées, pour un total de 38 millions de dollars.

Pour plus d'informations sur les activités de l'OIM en
Haïti, veuillez consulter la page: "paragraph-link-no-underline" href="http://www.iomhaiti.org/"
target="_blank" title="">http://www.iomhaiti.org/

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Frislain Isidor

OIM Port-au-Prince

Tél. + 509 245 51 53 Ext. 118

E-mail : "mailto:fisidor@iom.int">fisidor@iom.int