L'OIM débute aujourd'hui, 17 janvier, l'enregistrement d'un
groupe de déplacés internes à l'ouest de la
Côte-d'Ivoire et déploie du personnel dans cette zone
afin de fournir une aide à la gestion des camps et une
expertise.

Le groupe d'environ 16 000 personnes déplacées en
raison des violences après les élections se trouve
à Danané, Duékoué et Man, à
l'ouest de la Côte-d'Ivoire. La majorité,
composée principalement de femmes et d'enfants, se trouve
dans une mission catholique à Duékoué.
Plusieurs organisations, dont l'OIM, œuvrent actuellement pour
fournir de l'aide humanitaire au groupe. En plus d'enregistrer les
déplacés, l'OIM installe également un site
pour les accueillir. Une distribution d'aide non alimentaire des
stocks restants de l'Organisation dans le pays est prévue
dans les prochains jours.

Cette aide fait partie d'opérations de l'OIM actuellement
en cours en Côte-d'Ivoire et dans les pays voisins afin
d'aider les déplacés, les réfugiés et
les migrants touchés par la crise dans ce pays d'Afrique de
l'Ouest, en collaboration avec les autorités, les Nations
Unies et d'autres partenaires.

Demain, l'OIM transportera un groupe de 52
réfugiés ivoiriens vers un camp de
réfugiés en Guinée, à la demande du
HCR. Ils seront transportés depuis le centre de transit de
Boussou à la frontière entre la Côte-d'Ivoire
et la Guinée vers le camp de réfugiés de
Kouankan 2 dans la région Forestière de Guinée
à quelque 180 kilomètres. Sous l'escorte
médicale de l'OIM et de la Croix-Rouge et l'escorte
policière de la Guinée, les réfugiés
seront emmenés au camp en bus. La semaine dernière,
l'OIM a aidé 82 réfugiés ivoiriens dans le
cadre d'une opération similaire visant à les
transporter vers Kouankan 2.

Egalement à la demande du HCR, l'OIM aidera un groupe de
652 personnes, principalement des Guinéens qui sont
rentrés de Côte-d‘Ivoire, en vue de retourner
dans leurs lieux d'origine. Le groupe se trouve actuellement
à Beyla, au sud-est de la Guinée.

Une mission conjointe de l'OIM et du HCR s'est rendue dans la
zone pendant le week-end afin d'enregistrer les rapatriés et
d'évaluer la situation car la Préfecture de Beyla
serait apparemment submergée par le nombre de
rapatriés et de réfugiés qui sont
entrés sur le territoire.

A la fin de la semaine dernière, l'OIM et les partenaires
des Nations Unies ont mené une évaluation conjointe
aux différents points de passage entre la
Côte-d'Ivoire et le Mali et le Ghana. Deux sites possibles
à Faragouaran et Zantiebougou dans la région de
Sikasso et dans le cercle de Bougouni au Mali sont
évalués pour accueillir et aider les potentiels
rapatriés maliens.

Le Burkina Faso, le Mali et le Liberia ont officiellement
demandé à l'OIM d'aider leurs ressortissants à
retourner dans leurs pays d'origine respectifs si la situation
s'aggravait. L'Organisation travaille avec les organismes locaux
chargés des catastrophes dans les cinq pays voisins,
notamment la Guinée et le Ghana, en vue d'aider à
l'accueil et à la réintégration des
ressortissants de retour de Côte-d'Ivoire.

Les préparatifs d'aide au retour chez eux de plusieurs
dizaines de milliers de migrants en Côte-d'Ivoire sont en
cours dans les cinq pays voisins. Tous ces migrants auront besoin
d'une aide au retour et à la réintégration
à leur arrivée. Au pire des cas, les estimations de
retour seraient de 200 000 au Burkina Faso, 150 000 au Mali, 50 000
en Guinée, 25 000 au Libéria et 20 000 au Ghana.

L'Organisation fait un premier appel de fonds urgent de 3,5
millions de dollars afin de mener à bien ses
opérations visant à enregistrer et à aider les
déplacés à l'ouest de la Côte-d'Ivoire,
à aider près de 25 000 ressortissants
libériens à rentrer chez eux, à définir
et évaluer les besoins des populations mobiles, notamment
des migrants bloqués et des ressortissants de pays tiers
à l'intérieur de la Côte-d'Ivoire, à
former les garde-côtes au Burkina Faso, au Mali, en
Guinée et au Ghana sur la protection des migrants, et enfin,
afin de fournir, aux réfugiés ivoiriens et aux
migrants guinéens, une aide médicale et un moyen de
transport vers la Guinée.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jean-Philippe Chauzy

OIM Genève

Tél: + 41 79 285 4366

       + 41 22 717 9361

E-mail: "mailto:pchauzy@iom.int">pchauzy@iom.int

ou

Jemini Pandya

OIM Genève

Tél: + 41 22 717 9486

       + 41 79 285 4366

E-mail: "mailto:jpandya@iom.int">jpandya@iom.int