Tillabéry - Plus de 500 membres des communautés, des autorités locales, de la société civile et des forces de sécurité ont participé, cette semaine (17/10), au quatrième exercice de simulation de crise de l’OIM à Tillabéry, au Niger. 

L’exercice s’est déroulé en partenariat avec le Bureau du Premier ministre, le Ministère de l’intérieur, le Ministère des affaires étrangères, le Ministère de la défense, le Ministère de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes naturelles et le Ministère de la santé au Niger. 

Il a été organisé dans le cadre du projet Engaging Communities in Border Management in Niger - Phase II, financé par le Département d’Etat américain. Il s’agissait du quatrième exercice de simulation organisé par l’OIM au Niger, les précédents ayant eu lieu en 2017 et 2018 : deux dans la région de Zinder et un dans la région d’Agadez. 

Tillabéry, site de ce dernier exercice, est située dans une région qui couvre le sud-ouest du Niger, régulièrement touché par les flux de déplacement de population. Après le conflit armé interne au Mali voisin en 2012, plus de 50 000 Maliens ont trouvé refuge au Niger. Plus récemment, les affrontements intercommunautaires et la présence de groupes terroristes armés au Niger ont provoqué le déplacement interne de plus de 32 000 Nigériens. 

Comme pour les exercices précédents, la simulation de cette semaine a fait appel à un scénario réalisé dans des circonstances réelle pour tester la capacité des autorités locales et régionales à répondre à un mouvement de migration de masse au Niger, provoqué par une crise à la frontière. 

Il s’agissait du premier exercice de simulation que l’OIM organisait sur le fleuve Niger, engendrant de nouveaux défis logistiques. Le nouvel environnement a permis à de nouveaux acteurs de prendre part à l’exercice, comme la Brigade fluviale de la Gendarmerie et les Services de l’environnement. 

Outre le renforcement des capacités des autorités à faire face aux crises transfrontalières, l’exercice de simulation a également permis d’améliorer la participation communautaire à la gestion de crise puisque les communautés des environs ont joué les rôles à la fois des populations déplacées et de la communauté d’accueil. 

« Ces exercices sont une occasion unique pour les autorités et les communautés locales d’être formées à la gestion de crise, dans des conditions réelles, avec un degré important de réalisme » a déclaré Arthur Langouet, responsable du projet d’IBM avec l’OIM au Niger. « C’est également un moyen d’évaluer les besoins en termes d’équipements, de formation et de support technique pour l’élaboration d’outils de gestion de crise », a-t-il ajouté. 

L’exercice intègre une composante forte centrée sur la participation communautaire en vue de favoriser la communication entre les communautés locales et les autorités. Etant donné que les communautés sont les premières à constater directement les signes d’une crise, la communication avec les autorités locales est cruciale aussi bien pour y faire face rapidement et efficacement que pour prévenir de futures crises. 

Ibrahim Tidjani Katiella, gouverneur de Tillabéry, a exprimé sa gratitude envers l’OIM et a déclaré que l’exercice était extrêmement utile pour renforcer la capacité de la cellule de crise régionale : « je me réjouis de notre coopération future avec l’OIM pour l’élaboration d’un plan d’urgence régional. » 

A l’issue de l’exercice, l’OIM a distribué 250 trousses d’hygiène aux membres de la communauté participants et a fait don de six tentes au gouvernorat de Tillabéry. 

Lors de la prochaine phase du projet, l’OIM poursuivra ses activités de renforcement des capacités et de la participation communautaire à Tillabéry, en tirant les enseignements de cet exercice de simulation. Par ailleurs, un second exercice se déroulera dans la région de Tillabéry en 2019. 

Visionnez ici l’exercice de simulation de crise transfrontalière en action. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Arthur Langouet, OIM Niger, Tel : +227 8006 6561, E-mail : alangouet@iom.int.