Communiqué
Global

120 réfugiés centrafricains et soudanais réinstallés en France

Les migrants attendent d'embarquer sur leur vol de réinstallation à l'aéroport de N'Djamena. Crédit : OIM/Hani Nassar

Les migrants attendent d'embarquer sur leur vol de réinstallation à l'aéroport de N'Djamena. Crédit : OIM/Hani Nassar

N'Djamena - Au cours de la semaine passée (à partir du 27/11), l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a facilité la réinstallation en France de 120 réfugiés du Soudan et de la République centrafricaine. Les réfugiés, dont 65 femmes et 55 hommes, ont quitté N'Djamena à bord d’un vol affrété vendredi matin dernier. Beaucoup ont passé plus de dix ans au Tchad, en attendant une chance d'être réinstallés et de redémarrer leur vie.

Tous les protocoles sanitaires de la COVID-19 ont été respectés pendant l'opération de réinstallation (y compris le test PCR COVID-19 avant le départ). En plus du dépistage de la COVID-19, les réfugiés ont subi un examen médical et ont reçu une orientation approfondie avant leur départ afin que leur intégration dans leur nouvelle société se déroule le plus harmonieusement possible.

A leur arrivée en France, les réfugiés ont été accueillis par des ONG françaises qui leur apporteront un soutien administratif et social pendant une période d'un an.

« La réinstallation offre aux réfugiés une occasion unique de reconstruire leur vie dans la dignité. Elle constitue donc un élément important de la recherche de solutions durables aux situations des réfugiés, auxquelles nous sommes fiers de participer », a déclaré Anne Schaefer, chef de mission de l'OIM au Tchad.

Avec plus de 480 000 réfugiés vivant dans 14 camps et divers centres urbains, le Tchad est l'un des plus grands pays d'accueil de réfugiés en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. L'OIM travaille en étroite collaboration avec les partenaires gouvernementaux, non gouvernementaux et les Nations Unies, afin de s'assurer que les plus vulnérables d'entre eux aient accès à des solutions durables et vitales telles que la réinstallation dans un pays tiers.

Cela comprend l'évaluation de l'éligibilité et l'orientation, l'hébergement dans un centre de transit (une fois que le statut de réfugié a été déterminé et que le processus de réinstallation a été lancé), l'examen médical avant le départ, l'évaluation de la vulnérabilité, le vol et l’aide à l'intégration durable dans le pays de destination.

En 2020, l'OIM au Tchad a réinstallé 312 réfugiés du Soudan et de la République centrafricaine en France, en Australie, au Canada, en Suède et en Norvège.

L'histoire de Djamal

Je suis arrivé au Tchad en provenance de la République centrafricaine (RCA) avec ma mère et mes sept frères et sœurs en 2014. J'avais 16 ans. Nous avons fui à cause de la violence dans notre pays. Quand nous sommes arrivés, nous n'avions rien. Nous n'avions pas d'argent et nous ne connaissions personne. Nous sommes d'abord allés à Moundou [au sud du Tchad]. Là-bas, des organisations internationales nous ont aidés à contacter des membres de notre famille. Ensuite, nous sommes allés au camp de réfugiés de Doholo [près de la frontière avec la RCA] pour être enregistrés comme réfugiés. Cela n'a pas été facile. Dans le camp, ma mère s’est formée à la santé nutritionnelle et a commencé à travailler comme assistante au centre de santé. Le peu qu'elle gagnait nous aidait à joindre les deux bouts. C'est ce travail qui nous a aidés à survivre pendant que nous vivions dans le camp. Nous sommes heureux d'aller en France. Je me suis fait des amis ici. Certains d'entre eux travaillent comme chauffeurs, d'autres veulent retourner à l'école. Mon rêve est de devenir pilote. J'ai toujours été fasciné par les avions, et j'espère qu'en France, je pourrai réaliser mon rêve.  

Pour plus d'informations, veuillez contacter François-Xavier Ada, responsable de la communication et de la politique de l'OIM au Tchad. Email : fadaaffana@iom.int.