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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Un jour, j’ai décidé d’émigrer
Je suis arrivée en Argentine en 2001 avec ma tante, mon oncle et mon cousin. A cette époque, l’Argentine avait signé des accords de migration avec certaines ex?républiques soviétiques. Elle accueillait des migrants et appliquait des procédures accélérées pour qu’ils obtiennent le statut de résident permanent. Pour ma tante et mon oncle, c’était une chance à saisir car la situation n’était pas très favorable en Ukraine. Bien qu’étant cadres, ils ne trouvaient pas de travail, si bien qu’ils ont décidé d’offrir un meilleur avenir à leur famille.
En Ukraine, j’étudiais la bibliothéconomie et l’informatique. Après deux ans et demi d’études, j’ai décidé de partir à la découverte de ce nouveau monde avec ma tante et mon oncle.
La décision d’émigrer n’a pas été facile. Même si la situation était difficile dans mon pays, j’y étais heureuse. Je n’ai jamais manqué de rien. Je travaillais parallèlement à mes études, et je passais du temps avec mes amis. L’été, j’allais au bord de la mer Noire. Je profitais de la vie comme n’importe quelle jeune fille de 19 ans.
Mais je n’ai pas pu résister à l’envie de voyager ! J’ai donc décidé de quitter mon nid douillet et de partir pour l’inconnu. J’étais très reconnaissante à ma mère de son soutien.
Et c’est ainsi que, le 18 novembre 2001, nous avons embarqué à bord d’un vol KLM reliant Kiev à Buenos Aires.
Je me rappelle les premiers jours dans cette ville. Il faisait très chaud, et je n’étais pas habituée à la chaleur. Tout m’étonnait : les gens, la végétation, les palmiers, la langue. Je ne connaissais que quelques mots d’espagnol. Au départ, nous nous débrouillions avec l’anglais mais, après cinq ou six mois, nous parlions l’espagnol plus ou moins couramment. C’est l’apprentissage de la langue qui a été le plus facile dans cette nouvelle vie.
J’étais fascinée par les gens. Les Argentins semblaient sourire en permanence et donnaient l’impression de n’avoir absolument aucun souci dans la vie. Quand ils manifestaient devant le Congrès, ils semblaient s’amuser. Ils s’embrassaient chaque fois qu’ils se rencontraient, et parlaient très vite et avec passion. J’aimais cette atmosphère de bonheur à Buenos Aires. C’est une très belle ville, et je garde de merveilleux souvenirs de cette période de ma vie.
J’ignorais si mon séjour serait définitif ou temporaire. Comme mon billet de retour était valable un an, je savais que je pouvais rentrer en Ukraine. J’ai toutefois décidé de rester, de perfectionner mon espagnol, de me faire des amis et de trouver ma voie dans ce nouvel environnement.
Bien sûr, j’avais parfois envie de tout quitter et de rentrer au pays. Je traversais de terribles moments de nostalgie. Ma vie, ma famille, mes amis en Ukraine me manquaient, mais je reprenais courage en me disant qu’il y avait beaucoup de choses à découvrir, de personnes à rencontrer et d’enseignements à tirer de cette expérience. Cela m’a donné la force d’aller de l’avant, surtout quand je gagnais peu d’argent dans des emplois que je n’aimais pas. Ce fut une période essentielle de ma vie, essentielle pour mon épanouissement et mon évolution.
J’ai réussi à m’intégrer assez rapidement. L’apprentissage de la langue ne m’a posé aucune difficulté et, très vite, je me suis fait des amis. Le plus difficile a été de trouver du travail. En 2001, même les Argentins avaient du mal à en trouver car le pays était confronté à une grave crise économique et politique.
Mes amis argentins m’ont toujours soutenue. Je dois dire que les Argentins sont des gens extraordinaires, dont l’amitié est formidable. J’étais également très active au sein de la communauté ukrainienne, en participant à une troupe de théâtre et à un chœur.
Bien sûr, la nourriture ukrainienne, la mer Noire, le froid, les sports d’hiver, les discussions avec mes amies jusqu’à l’aube dans la cuisine et ma très belle et élégante ville me manquaient. L’Ukraine restera à jamais le plus bel endroit au monde, le pays dans lequel je pourrai toujours revenir, où il y aura toujours des gens qui m’aiment et qui m’accueilleront à bras ouverts.
En 2004, je me suis installée au Pérou où, pendant trois ans, j’ai travaillé comme mannequin, guide touristique et traductrice. Je suis ensuite retournée vivre trois ans en Argentine, où j’ai été employée dans une société russo-argentine. J’ai voyagé dans toute l’Amérique du Sud, je me suis fait beaucoup d’amis, et j’ai même réussi à étudier la traduction à l’université. J’ai véritablement pu réaliser tous mes rêves.
Mais en 2009, j’ai décidé avec mon mari d’émigrer au Canada, où nous vivons encore aujourd’hui. J’adore ce pays. Ce qui me plaît, c’est qu’il y a de véritables hivers. J’aime l’ordre, la paix et la sécurité qui y règnent. J’aime aussi les Canadiens ! Je travaille comme assistante sociale pour l’Association canadienne pour la santé mentale.
J’ai, je crois, une facilité à m’intégrer rapidement dans un nouvel environnement, ce qui est un trait de caractère positif.
Lorsque je me demande où je serai dans dix ans, je me dis que je ne sais même pas où je serai dans une année ! Je ne suis pas du genre à planifier ma vie mais, même si je me laisse porter par le courant, je reste maître à bord.