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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Le roi des orfèvres à l’Astrodome
Après presque trois mois de désœuvrement, Benjie Amores a décidé qu’il était temps de se remettre au travail. Il n’était pourtant pas complètement inactif, puisqu’il a dû aider sa famille à surmonter les conséquences du typhon Haiyan, quitter un centre de congrès en ruines pour s’installer dans une tente puis dans une cabane, patienter dans les files d’attente pour obtenir des secours, trouver un médecin, et ainsi de suite.
Mais la semaine dernière, encouragé par sa dynamique épouse Thelma, Benjie a décidé qu’un homme avait besoin de travailler.
Il a donc emprunté un vieil étal en bois sur lequel il a peint « Benjie, orfèvre » et, après avoir obtenu de l’argent à crédit, il s’est tout simplement installé à l’intérieur de l’« Astrodome », le Centre des congrès, dans lequel campent maintenant plus de 2 000 personnes déplacées.
En nous montrant son catalogue, il explique : « Je peux fabriquer et réparer jusqu’à dix bagues, bracelets, boucles d’oreilles et colliers par jour ».
Les affaires ont mis du temps à démarrer – ce qui n’est guère surprenant au vu de la grande misère environnante – mais il a déjà fabriqué dix pièces en quatre jours, et une foule de spectateurs le soutiennent. Aujourd’hui, il fabrique un gros bijou – une chevalière d’homme massive portant les initiales JR.
Benjie est un timide, qui laisse son travail – et sa femme – parler pour lui. « Nous espérons qu’il aura beaucoup de travail », dit Thelma. « Il en a besoin pour gagner sa vie. Mais sa seule présence et les belles choses qu’il fabrique rendent déjà les gens heureux ».
Benjie se penche en avant sur sa pièce et sourit. Il a enfin du travail. Il n’est pas encore indépendant ni encore en mesure de nourrir sa famille, mais il est bien occupé, et c’est déjà un progrès.
On estime que plus de six millions de travailleurs ont perdu, définitivement ou momentanément, leurs moyens de subsistance lorsque le typhon Haiyan s’est abattu sur le centre des Philippines, le 7 novembre. La pêche et la production de noix de coco, les poumons de la région, ont été anéanties.
S’il n’y a plus d’emplois, aucun redressement ne sera possible après Haiyan. Tacloban, la capitale régionale, dépend surtout des salaires pour alimenter son économie. Les écoles, les universités et les administrations publiques avaient contribué à sa prospérité par le passé. Si le chômage s’installe, les gens partiront. Au plus fort de la crise, l’OIM a estimé que, chaque jour, 5 000 personnes quittaient la région pour Manille ou d’autres villes.
Aujourd’hui, le commerce local connaît un certain essor, notamment en raison de la présence d’organismes d’aide internationaux, mais aussi parce que l’argent est investi dans la région. Comme les grandes chaînes de supermarché, qui approvisionnaient un immense arrière-pays, ont toutes fermé, les échoppes familiales sont la seule solution pour s’approvisionner en biens de première nécessité.
Certes, cette situation ne durera pas. Des chaînes de supermarché nationales – et même internationales – rôdent déjà, et les responsables locaux commencent à réfléchir à la manière de ramener les gens au travail. Benjie, lui, a une bonne longueur d’avance sur eux.