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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Haïti : la diaspora au cœur de la reconstruction
La diaspora d'Haïti, forte de 4 millions de personnes selon le
géographe haïtien George Anglade
décédé lors du séisme du 12 janvier,
est considérée comme un pilier de redémarrage
du pays. Avec des transferts avoisinant les 2 milliards de dollars
chaque année, soit un peu plus que le budget national, la
diaspora pourrait être un des ressorts de la reconstruction.
Le Ministre des Haïtiens vivant à l'étranger
n'y va pas par quatre chemins, « la diaspora est
incontournable dans la reconstruction d'Haïti ».
Depuis la catastrophe qui a détruit son pays, Edwin
Paraison, un prêtre de l'église anglicane d'Haïti
porté à la tête du Ministère des
Haïtiens vivant à l'étranger depuis environ une
année, plaide pour l'intégration des ressources
financières et humaines de la diaspora d'Haïti dans le
plan de reconstruction du pays. Il fait le tour des
communautés haïtiennes éparpillées sur
quatre continents pour inciter les cadres, mais aussi les
investisseurs à revenir au pays.
apparentés
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target="" title="">Migrations Eté 2010
Haiti Press Network l'a rencontré au moment où il
s'apprêtait à entamer une tournée en Europe
pour rencontrer ses concitoyens membres des « Conseils
consultatifs régionaux » sur la reconstruction,
où il s'évertuera à convaincre les
réticents et les prudents qui souhaitent obtenir des
garanties avant de se décider.
Question : Avez-vous réussi à
obtenir une place pour la diaspora dans les organes de prise de
décision ?
Réponse : La diaspora a
déjà une place au sein du gouvernement de la
République. Et mon rôle en tant que ministre est de
parler aux 4 millions d'Haïtiens vivant à
l'extérieur. La diaspora sera aussi
représentée au sein du Comité International de
la Reconstruction d'Haïti (CIRH), la structure de gestion et
de coordination de la reconstruction d'Haïti. Nous avons
obtenu qu'elle obtienne un siège même si elle n'a pas
droit de vote. C'est quand même une bonne chose. Cela
démontre la volonté du gouvernement d'assurer une
place pour les Haïtiens de l'extérieur non seulement
dans les débats sur la reconstruction, mais aussi afin que
les compatriotes vivant en dehors du pays puissent participer dans
l'uvre de refondation de leur pays. Il reste maintenant
à désigner ce représentant. Je dois
réunir les différents comités régionaux
de la diaspora à cette fin.
Question : Comment voyez-vous la participation
des Haïtiens de l'extérieur ?
Réponse : La diaspora veut vraiment
revenir et avoir une place active dans le programme de
reconstruction. Sa participation peut être vue à deux
niveaux. Les cadres peuvent revenir avec des firmes
étrangères ou des organisations internationales en
proposant leurs expertises et leur connaissance du milieu.
D'ailleurs, au lendemain de la catastrophe, beaucoup
d'Haïtiens vivant en dehors du pays s'étaient
portés volontaires dans des activités
philanthropiques d'aide en faveur de leurs frères et
surs. Il faut donc encourager et faciliter le processus de
retour. D'autre part, il y a de nombreux entrepreneurs qui
souhaitent établir leurs affaires en Haïti. Alors nous
les exhortons à revenir. Nous allons travailler avec le
Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et
l'OIM sur un programme incitatif qui vise à offrir des
facilités à ceux qui désirent retourner au
pays. Depuis le 12 janvier, nous avons noté une grande
motivation chez les jeunes Haïtiens de la diaspora. Mais les
gens restent prudents. Il faut les rassurer par des mesures car il
est urgent pour le pays de puiser dans la diaspora les ressources
humaines nécessaires à la relance.
Question : Quel est le poids économique
réel de la diaspora ?
Réponse : C'est difficile de faire une
évaluation, mais je peux vous assurer que l'apport
économique de la diaspora sera très important. Avant
le 12 janvier les 4 millions d'Haïtiens vivant à
l'extérieur apportaient 2 milliards de dollars chaque
année dans l'économie domestique du pays par le biais
de transferts d'argent et de biens de consommation. Ces deux
milliards viennent de la classe ouvrière de la diaspora. On
a peu d'investissements de la classe entrepreneuriale. Il y a des
efforts qui se font mais maintenant, il faut de gros
investissements directs. La priorité du ministère des
Haïtiens vivant à l'étranger est d'atteindre
cette catégorie d'entrepreneurs. Je connais des
Haïtiens chefs d'entreprises en Amérique du nord, en
Europe, dans les Caraïbes. Ils sont prêts à
investir dans leur pays. Les 2 milliards annuels ne
représentent pas 15% des ressources financières
détenues par cette diaspora. Donc la diaspora est
incontournable dans la reconstruction. Avec des ressources humaines
et des ressources financières très importantes, on ne
peut ne pas tenir compte d'elle.
D'autre part, la Banque Interaméricaine de
Développement (BID) estime qu'avant le séisme, 83%
des professionnels haïtiens se trouvaient en diaspora.
Après le 12 janvier, parmi les 300 000 victimes de la
catastrophe, on compte environ 20 000 professionnels et de
nombreux autres ont quitté le pays profitant des
facilités de regroupement familial offert par des pays
étrangers.
Une réunion de la diaspora tenue mi mars à
Washington sous l'égide de l'Organisation des Etats
américains (OEA) a permis aux Haïtiens de
l'étranger de poser les bases de leur participation dans la
reconstruction.
La communauté internationale qui s'est portée
solidaire d'Haïti après la catastrophe, s'est
engagée fin mars à fournir plus de 10 milliards de
dollars sur trois ans pour reconstruire Haïti, le pays le plus
pauvre du continent américain.