Efforts visant à faire face à la migration environnementale due à la modification du littoral au Timor-Leste

Éléments d’innovation

• Lutte contre le changement climatique et réduction des risques de catastrophe
• Données, recherche et technologies
• Cohésion sociale et participation des communautés

À propos du projet

Le Timor-Leste est gravement exposé aux effets du climat dans les zones littorales. Une part conséquente de sa population vit dans des zones côtières qui sont déjà touchées par l’érosion et l’élévation du niveau de la mer, ce qui pousse de nombreuses personnes à émigrer et expose celles qui restent à des risques toujours croissants.

Pour faire face à ces défis, le projet vise à permettre aux communautés qui sont exposées à un risque de mobilité imputable à l’évolution des traits de côte, particulièrement à la récession du littoral, de s’adapter durablement. Il s’agit avant tout de faire en sorte que les communautés concernées soient mieux à même d’affronter les difficultés liées aux pertes et préjudices tout en se préparant activement à d’éventuelles migrations côtières. Pour ce faire, il convient d’affiner la base d’éléments factuels et de renforcer la planification de l’adaptation et du développement axée sur les communautés. Grâce au renforcement des capacités, à l’intégration de la planification de l’adaptation et du développement, et à l’exploitation de données, le projet vise à mettre en place une approche durable et proactive concernant les migrations côtières et ainsi à contribuer à la préservation du bien-être et des moyens de subsistance des communautés concernées.

En quoi ce projet est-il innovant ?

Ce projet innove notamment par l’utilisation de technologies de pointe, particulièrement l’imagerie par satellite. Il propose une approche sous-exploitée de la prise de décisions fondée sur des données factuelles, reposant sur le déploiement de moyens d’analyse du littoral national par télédétection. Cette méthode permet aux organismes publics et aux communautés locales d’agir efficacement face à la dégradation des littoraux, aux pertes qui en découlent et aux défis liés à d’éventuels phénomènes migratoires. L’intégration de méthodes fondées sur des données dans la planification de l’adaptation et du développement axée sur les communautés se trouve au cœur du projet.

À partir de l’analyse de plusieurs dizaines d’années d’images satellites, la méthode employée montre que, sur les 743 kilomètres qui constituent le littoral national, 627 kilomètres de côtes présentent une forte érosion. Cette précision, associée à des données sur la population et l’infrastructure, permet de localiser les zones les plus exposées à un risque côtier immédiat ou futur. Au-delà de son impact quantitatif, le projet, en mettant l’accent sur le renforcement des capacités, encourage les progrès sur le plan de la législation et des programmes à l’échelon national et met en lumière le potentiel des initiatives locales.