Autonomisation des femmes participant au commerce transfrontalier à petite échelle entre le Bénin, le Ghana et le Togo

Éléments d’innovation

• Diversité, genre et inclusion
• Voies de migration régulières

À propos du projet

Il existe un rapport à double sens entre la migration et le commerce : la migration contribue au commerce tout en tirant parti de celui-ci. Le projet s’intéresse à ce rapport et met en valeur le rôle que joue le commerce transfrontalier à petite échelle dans les économies locales de l’Afrique entière. Le commerce transfrontalier à petite échelle permet à de nombreuses personnes, tout particulièrement des femmes, de subvenir à leurs besoins, et contribue à réduire la pauvreté, créer des emplois et promouvoir la sécurité alimentaire.

Malgré l’importance de ce type de commerce, les recherches sur les politiques en la matière et l’appui à ces politiques sont insuffisantes, surtout en ce qui concerne les commerçantes. Le projet vise à combler ces lacunes en mettant l’accent sur le couloir Abidjan-Lagos, route commerciale vitale de la sous-région, qui englobe des pays frontaliers du Bénin, du Ghana et du Togo. Le but principal est de renforcer le développement communautaire dans ces zones frontalières en créant un environnement favorable pour les femmes qui pratiquent le commerce transfrontalier à petite échelle. Le projet vise, ce faisant, à promouvoir le développement durable et à donner des moyens d’action aux commerçantes dans les régions ciblées.

En quoi ce projet est-il innovant ?

Sur le plan de l’innovation, ce projet met l’accent sur les dynamiques de genre à l’interface entre migration et commerce. Il tend à donner des moyens d’action aux commerçantes, qui représentent 40 % du secteur. Pour y parvenir, deux axes sont suivis : établissement d’un rapport analytique tenant compte des questions de genre consacré au commerce transfrontalier à petite échelle, et promotion d’un environnement favorable grâce au renforcement, dans les trois pays concernés, des connaissances des membres des autorités locales, des autorités frontalières et de la société civile, et des commerçantes, ainsi que de la collaboration entre ces parties prenantes.

Les effets de cette approche particulière se font ressentir dans toute l’Afrique, particulièrement dans le couloir Abidjan-Lagos, route commerciale essentielle pour quelque 70 millions de personnes. En consacrant des recherches, des initiatives d’autonomisation et des interventions ciblées aux commerçantes actives le long de ce couloir, le projet jette les bases d’un développement durable tenant compte du genre dans la région. Du reste, en renforçant le développement communautaire dans les régions frontalières ciblées, l’initiative établit un précédent s’agissant de combler les écarts entre les genres dans les pratiques commerciales de tout le continent. Il s’agit non seulement de donner des moyens d’action aux personnes, mais aussi de montrer la voie pour ce qui est de repenser les économies et de favoriser un progrès équitable.