Official Statements

De plus en plus, selon l’OIM, ce sont les femmes et les enfants qui font les frais des violences en Iraq

Un rapport de l’OIM paru aujourd’hui fait le constat
que les femmes seules, les enfants, les personnes
âgées et les malades qui ont été
déplacés à la suite des violences sectaires en
Iraq se trouvent particulièrement exposés dans la
mesure où ils ne peuvent espérer ni soutien ni soins
adéquats  alors que l’hiver approche rapidement.

Selon ce rapport portant sur trois gouvernorats et faisant
lui-même partie du programme en cours
d’évaluation par l’OIM des besoins des
gouvernorats, même dans le gouvernorat relativement stable de
Qadissiya, à quelque 200 kilomètres au sud de Bagdad,
11 % des personnes déplacées sont des veuves
abandonnées à leur propre sort avec des enfants
à charge. L’absence d’opportunités
économiques pour les femmes et l’effondrement
progressif du système de soutien traditionnel font que les
femmes sont confrontées à des conditions de vie de
plus en plus difficiles.

Les femmes seules qui sont enceintes courent en particulier le
risque de mettre en péril la santé de leur enfant
à naître, dans la mesure où la plupart
d’entre elles sont trop pauvres pour se nourrir correctement
et n’ont pas accès à des soins médicaux
et prénataux appropriés.

Certains enfants en sont réduits à
quémander du travail ou à mendier pour aider la
famille à survivre. Dans le gouvernorat de Wassit, il en va
de même pour les enfants des familles déplacées
très appauvries. Mis à part la mendicité, les
enfants sont utilisés pour vendre des marchandises ou
travailler dans l’agriculture, ou comme
main-d’œuvre manuelle.

Quant au gouvernorat de Salah Al-Din, qui englobe les villes de
Tikrit et de Samarra et où la situation est
particulièrement explosive, la plupart des ménages
déplacés ayant une femme à leur tête,
les femmes seules enceintes, les personnes âgées et
les malades se battent pour leur survie car ils n’ont
qu’un accès très limité aux logements,
à la nourriture, à l’eau et aux soins
médicaux.

Les enfants sont plus spécialement touchés,
l’absence de nourriture conduisant à la malnutrition
et à l’augmentation des maladies évitables et
des infections. Le rapport souligne par ailleurs que
l’état de tension permanente qu’occasionnent
l’insécurité et les violences produit des
traumatismes psychiques de longue durée chez les enfants qui
ne peuvent bénéficier d’un soutien psychosocial
adéquat.

Le conflit a en outre entraîné une augmentation des
divorces et des violences domestiques dans ce dernier gouvernorat,
précise le rapport.

Comme le dit Rafiq Tschannen, Chef de mission en Iraq, “ce
qui est inquiétant, et ce que rapportent de plus en plus
fréquemment nos agents et nos partenaires sur le terrain,
c’est que les mécanismes traditionnels qui permettent
de faire face aux épreuves sont non seulement
sollicités à l’extrême, mais commencent
à se révéler inopérants”.

Comme dans plusieurs autres gouvernorats subissant les conflits,
le rapport sur les gouvernorats de Salah Al-Din, Wassit et
Quadissiya confirme qu’une majorité de familles en
sont réduites à louer des logements dépourvus
des commodités de base, telles que les installations
sanitaires, l’eau et l’électricité. Les
évaluations faites confirment également que le
logement est la priorité numéro un pour les
déplacés internes, suivi du travail et de
l’alimentation.

L’OIM vient de terminer les neuf premiers rapports sur 15
gouvernorats, aux fins de recenser les secteurs
d’opération et de leur assigner un rang de
priorité, de planifier des mesures d’urgence et de
mettre au point des solutions durables et à long terme pour
les déplacements de populations récents. Ces rapports
peuvent être consultés sur le site : "paragraph-link-no-underline" href=
"http://www.iomiraq.net/idp.html" target="_blank" title=
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.

Le nombre d’Iraquiens déplacés par les
violences depuis le bombardement de Samarra à la fin
février a désormais dépassé les 250.000
dans les 15 gouvernorats centraux et méridionaux, avec une
moyenne de plus de 1.000 personnes par jour contraintes de se
déplacer pour la période de septembre à
novembre.

Depuis 2003, l’OIM s’efforce de suivre les
déplacements de ces personnes dans les 15 
gouvernorats. Depuis le bombardement de Samarra et l’escalade
des déplacements qui en a résulté en
février 2006, l’OIM a ciblé ses
activités de surveillance sur les personnes récemment
déplacées.

Les agents de l’OIM rendent visite aux leaders communautaires
des déplacés internes, aux ONG locales, aux
structures gouvernementales locales et aux familles de
déplacés internes afin d’évaluer
certaines questions et certains besoins, notamment la nourriture,
les soins de santé, l’eau et l’hygiène,
les documents, les questions de propriété, ainsi que
les intentions futures des déplacés internes.

Depuis février, grâce à un financement du
Gouvernement des Etats-Unis, l’OIM a en outre organisé
des distributions d’urgence de nourriture, d’articles
non alimentaires et d’eau aux personnes
déplacées depuis peu, mais elle aurait besoin
d’urgence d’une somme de 20 millions de

dollars É.-U. pour poursuivre son action, d’autant que
les déplacements se poursuivent sans relâche.

Pour plus d’informations, veuillez prendre contact
avec:

Rafiq Tschannen

Chef de mission de l’OIM en Iraq

Courrier électronique: "paragraph-link-no-underline" href=
"mailto:rtschannen@iom.int">rtschannen@iom.int
 

Dana Graber

Fonctionnaire en charge de la surveillance et de la
réintégration des déplacés internes en
Iraq

Courrier électronique: "paragraph-link-no-underline" href=
"mailto:dgraber@iom.int">dgraber@iom.int
 

sinon veuillez appeler

Jemini Pandya

OIM Genève

Téléphone : + 41 22 717 9486

Portable : + 41 79 217 3374