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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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- Bureau du Chef de Cabinet
- Bureau des partenariats, de la sensibilisation et de la communication
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Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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« Home Coming » Retour Aux Sources de la Diaspora Senegalaise: « Migration Africaine : Etat Des Lieux »
Mesdames et Messieurs,
Chers participants,
C'est un honneur et un grand plaisir d'être parmi vous
aujourd'hui à Dakar pour cette 1ère édition du
Home Coming de la diaspora sénégalaise.
Migrations internationales
Les migrations sont un sujet complexe doté d'un
caractère multi-facette. Aujourd'hui, il y a environ 192
millions de personnes dans le monde qui vivent en dehors de leurs
pays d'origine, soit 3% de la population mondiale. Le thème
des migrations est l'un des plus grands défis de notre
temps. Partout dans le monde, de plus en plus de gens vont
être amenés à débattre des facteurs
déclenchant les migrations et de leurs impacts sur les
sociétés.
En Septembre 2006, durant le Dialogue de Haut Niveau sur les
migrations internationales des Nations Unis, les Etats membres
participants ont souligné l'importance du lien qui existe
entre les migrations et le développement et de l'impact qu'a
les migrations sur le développement.
Dans le but de continuer ce dialogue, les Etats ont
décidé de créer des rencontres où l'on
s'échangerait meilleure gestion des migrations, le
renforcement des effets positifs des migrations sur le
développement. La première rencontre du Forum Mondial
pour le Développement et les Migration a été
organisé par le Gouvernement belge, et s'est tenue du 9
juillet au 11 juillet 2007 à Bruxelles,
Aujourd'hui, emportées par la mondialisation, les
migrations reviennent au premier plan et apparaissent comme l'un
des traits déterminants de la vie économique, sociale
et politique d'un monde caractérisé par la
mobilité. En effet, grâce aux nouveaux systèmes
d'informations et nouvelles technologies, les progrès dans
les transports, les migrants arrivent à maintenir des liens
étroits à la fois entre leur pays d'accueil et
d'origine. Face à cette nouvelle donne, ils ont la
possibilité de devenir acteurs du développement
économique à la fois dans leurs pays d'origine et
d'accueil. Ils ont la possibilité d'atténuer les
effets négatifs des migrations et de tirer le meilleur parti
des aspects positifs.
Migrations en Afrique
Le continent africain a une population d'environ 680 millions
dont la moitié vivant en dessous du seuil de
pauvreté. La détérioration des conditions de
vie, la pauvreté rurale et urbaine poussent de plus en plus
d'Africains à émigrer à la recherche d'une vie
meilleure.
Les stratégies migratoires des populations africaines sont
d'abord et avant tout localisées sur leur propre continent.
En Afrique, une des principales tendances des flux migratoires est
celle du mouvement des pays enclavés vers les pays
côtiers et l'Afrique de l'Ouest qui est devenu un lieu
d'intense brassage de populations africaines à la recherche
de nouvelles opportunités économiques. Elle est
également devenue un lieu de transit pour rejoindre l'Europe
(soit par l'Afrique du Nord ou vers les îles Canaries).
En Afrique de l'Ouest, les principaux pays de destination sont la
Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigéria et le
Sénégal. Durant ces 45 dernières années
la population ouest-africaine est passée de 85 millions en
1960 à 290 millions d'habitants en 2003, soit 43% de la
population de l'Afrique sub-saharienne et la population urbaine est
passée de 13 millions à 128 millions.
Ce phénomène d'exode engendre de nombreuses
conséquences dramatiques pour l'Afrique telles que la fuite
de professionnels qualifiés. Par exemple, la migration des
professionnels de la santé des zones rurales vers les zones
urbaines affecte très
Migrations africaines vers l'Europe et les
Etats-Unis
Les Africains migrent également en dehors du continent
notamment vers l'Europe ou l'Amérique du Nord en quête
de meilleures conditions de vie pour eux et leurs familles. Cette
migration touche toutes les couches de la population. En
effet, si la cause de départ est principalement liée
à la pauvreté, les professionnels hautement
qualifiés ne sont pas épargnés car ils
recherchent entre autres de meilleurs débouchés. Les
départs des personnels de santé d'Afrique vers
l'Europe ou les Etats-Unis ont mené à un
déficit significatif de compétences dans le secteur
de santé. Il faut savoir que près de 20'000
professionnels de la santé émigrent chaque
année du continent africain et les conséquences sont
désastreuses pour les populations (mortalité
infantile, maternelle).
En général, les pays européens
reçoivent des populations qui leur sont historiquement et
linguistiquement liés. La France, de par son histoire
coloniale, est le pays européen qui accueille le plus
d'immigrés d'origine africaine avec 2 862'56 (pour l'Afrique
sub-saharienne ce sont les migrants originaires du
Sénégal, le Mali et de la Côte d'Ivoire qui
sont les plus nombreux). Pour le Royaume-Uni la majorité des
immigrés proviennent des pays du Commonwealth. On estime la
diaspora africaine à 838'459. L'Allemagne compte 305'595
ressortissants africains et l'Italie 439'000.
Aux Etats-Unis, la diaspora africaine est estimée
à près de 881'300. Les membres de cette diaspora sont
majoritairement originaires de Nigéria l'Egypte, de
l'Ethiopie, du Ghana et de l'Afrique du Sud. La majorité des
ressortissants de ces pays sont des migrants hautement
qualifiés.
Il est temps de réagir car il est possible d'inverser la
fuite des cerveaux grâce à l'aide des diasporas.
La contribution des diasporas
Si les migrants contribuent aux pays d'accueil par
l'atténuation des pénuries de main-d'uvre,
l'enrichissement de capital humain, ils contribuent
également au développement de leurs pays d'origine
que ce soit au niveau financier, humain ou social.
Les diasporas africaines représentent un capital humain
précieux pour les pays d'origine. En effet, le
transfert de qualifications acquis par les diasporas par
l'éducation, la formation et l'expérience
professionnelle peut contribuer au développement des
capacités dans les pays d'origine.
Depuis 2001, l'Organisation internationale pour les migrations a
entrepris la mise en uvre de son programme « Migrations
pour le développement en Afrique (MIDA) » qui a pour
vocation de développer les synergies potentielles entre les
profils des migrants africains et les besoins des pays, en
facilitant le transfert des compétences et des ressources
vitales de la diaspora africaine dans les pays d'origine. Depuis le
lancement du programme, plusieurs projets ont été mis
en uvre au Bénin, en Éthiopie, au Ghana, dans
la région des Grands Lacs, en Guinée, au Kenya, au
Sénégal, en Tanzanie et en Ouganda.
Le programme MIDA facilite le transfert des compétences
intellectuelles et socioprofessionnel grâce à :
- Les visites successives : les émigrés peuvent
effectuer des séjours temporaires sur place pour renforcer
les capacités de différentes institutions. A
titre d'exemple, le programme MIDA Grands Lacs, financé par
le Gouvernement belge et qui cible le Burundi, la République
démocratique du Congo et le Rwanda a permis la mobilisation
de près de 1300 membres de la diaspora originaires de ces
pays dans les secteurs de l'éducation, la santé et le
développement rural. Près de 300 missions ont
été effectuées dans ces pays et près de
150 institutions ont été renforcées
(universités, administrations publiques, organismes
privés). Les bénéficiaires de ces missions ont
été principalement des étudiants, des
ingénieurs, des agriculteurs mais également des
fonctionnaires. - Echanges virtuels : Grâce à l'enseignement
à distance, le « e-learning » permet d'atteindre
virtuellement un large auditoire et de réduire les
coûts liés aux déplacements physiques. Cette
initiative lancée en 2003 a permis à 700
étudiants de l'Université de Lubumbashi en RDC de
suivre des cours à distance en collaboration avec
l'Université de Bruxelles.
Dans le domaine de l'éducation, je souhaiterai insister sur
le fait que les pays africains ont besoin de meilleures
connaissances des enjeux liés aux migrations. A ce titre,
ils doivent arriver à institutionnaliser la formation
d'experts en migration. Il faut cibler les centres
d'éducation, les pôles d'excellence pour y
développer des formations diplômantes en migration.
Ces experts pourront ainsi aider leurs gouvernements à mieux
gérer les migrations au plan local, régional et
international. Ils seront également à même de
devenir des agents publics internationaux et pourront apporter leur
expertise au sein d'ONG ou d'organisations internationales. Enfin,
ces experts pourront utiliser leurs connaissances pour enseigner
leur spécialité et former de futurs experts en
migration.
La question des transferts de fonds
A côté de leurs contributions en ressources
humaines, les diasporas africaines contribuent
financièrement aux pays d'origine grâce aux transferts
de fonds effectués à partir des pays d'accueil. En
2005, les ressortissants des pays de l'Afrique sub-saharienne ont
transféré plus de 8 milliards de dollars vers leurs
pays d'origine. En Afrique subsaharienne, le Nigéria est le
principal pays bénéficiaire, recevant 3,2 milliards
de dollars soit 30 à 60 % des fonds envoyés dans la
région.
Ces rapatriements de fonds qui sont avant tout privés ont le
potentiel de contribuer au développement économique
tant au niveau des ménages qu'au niveau local, national et
régional. Ils contribuent à faire reculer le niveau
de pauvreté des bénéficiaires, à
compléter leurs revenus et à leur apporter des fonds
qui serviront pour la consommation, l'épargne ou les
investissements dans des domaines liés au
développement tels que l'éducation, la santé
ou les activités entrepreneuriales.
- Mais ces transferts se font toujours en grande majorité
de manière informelle et de nombreux obstacles :
Les Gouvernements doivent mettre en place des moyens efficaces et
plus sécurisés tels que la régularisation du
secteur informel, la réduction des coûts des
transferts. - Des politiques incitatives doivent être prises pour
favoriser l'investissement des transferts de fonds des diasporas en
facilitant l'épargne et accès plus large aux
crédits bancaires dans les pays d'origine. - Enfin, les Gouvernements ont besoin d'améliorer les
mécanismes de collections de données de ces
transferts.
Pour palier à ces difficultés, la
Conférence ministérielle des Pays les Moins
Avancés qui s'est tenue au Bénin en 2006 a reconnu
officiellement l'importance des rapatriements de fonds dans les
pays d'origine. Durant cette conférence, il a
été décidé de créer un
Observatoire pour les transferts de fonds des migrants pour les PMA
qui permettra la mise en place de mécanismes innovants
facilitant le transfert des fonds et les investissements, mais
également de meilleures informations et données sur
les flux des transferts de fonds.
Pour mettre à profit les liens positifs entre migration
et développement, il faut garantir un certain degré
de cohérence dans les politiques mises en uvre dans
des domaines potentiellement concurrents comme la migration, le
développement, le travail, la santé, la
sécurité et la protection sociale. Le MIDA a
précisément pour objectif de contribuer à la
cohérence des politiques nationales régionales et
internationales relatives à la migration et au
développement.
Ainsi, de nombreux défis doivent être
relevés par les pays africains. Au-delà des images
négatives de l'Afrique véhiculées dans les
médias du monde entier, notamment celles des migrations clan
il est important que les gouvernements prennent conscience que les
migrations sont une opportunité et que leurs compatriotes
à l'étranger ont un grand rôle à jouer
pour le développement de leurs pays d'origine.
A ce propos, et en guise de conclusion, je souhaiterai souligner
qu'il est important de renforcer le rôle du Ministère
des Sénégalais de l'Extérieur
Je souhaiterais faire une comparaison avec un autre pays sur lequel
le Sénégal devrait s'inspirer qui est l'Inde. En
Inde, un Ministère des Indiens de l'Extérieur a
été créé. Ce ministère met tout
en uvre pour garder des liens étroits avec sa diaspora
disséminée partout dans le monde.
Le Ministère est organisé en 3 Divisions
fonctionnelles et 3 Unités fonctionnelles. Au sein des 3
divisions, on retrouve :
- La division des Services de la diaspora, qui propose une base
de données qui recense les Indiens de l'Extérieur,
qui informe sur les opportunités de formation dans
différents domaines et sur les politiques existantes envers
les indiens de l'Extérieur, - La division des services financiers, donne des statistiques sur
les transferts de fonds, renseigne les Indiens de
l'Extérieur sur les possibilités d'investir dans
leurs pays d'origine et la législation
financière - La division des services de l'emploi à
l'étranger, propose aux indiens qui souhaitent partir
travailler à l'étranger
Je vous remercie de votre attention