La migration contribue de manière significative à la société gambienne, principalement grâce aux rapatriements de fonds. En général, les migrants ne partent pas avec toute leur famille et laissent, dans bien des cas, leur conjoint, leurs enfants et leurs parents au pays. Les multiples effets socioéconomiques néfastes de la migration sur les familles restées au pays font l’objet de débats depuis longtemps. Les incidences de la migration sur ces familles sont multidimensionnelles et dépendent du contexte. Compte tenu de la complexité du lien de cause à effet, la base d’éléments factuels concernant la Gambie présente des limites et des lacunes. Malgré les lacunes en matière de données, il est ressorti de diverses consultations tenues avec des autorités gouvernementales locales et d’enquêtes de perception internes menées par l’OIM que les vulnérabilités des familles restées au pays constituent un défi majeur, en particulier dans les régions de Upper River et de Central River. Cependant, l’ampleur de ce défi et les conséquences qui en découlent pour les membres de la famille sont largement méconnues. Compte tenu de ce qui précède, le projet a pour objectif de contribuer aux efforts déployés par le Gouvernement de la Gambie pour protéger les familles restées au pays et renforcer leur contribution au développement durable. À cet effet, le projet aidera les responsables politiques à utiliser des données factuelles différenciées selon le genre sur les incidences de la migration sur les familles restées au pays en Gambie afin d’éclairer les politiques et les interventions visant à répondre à leurs besoins socioéconomiques de base (effet direct 1). Cet effet direct sera atteint en réalisant une évaluation globale des effets de la migration sur les familles restées au pays en tenant compte des questions de genre et en élaborant une note d’orientation sur ce sujet (produit 1.1) ; en renforçant la compréhension des acteurs étatiques et non étatiques pertinents en ce qui concerne les droits des femmes et des enfants, ainsi que les effets de la migration sur les familles restées au pays (produit 1.2) ; et en formulant un plan d’action national soucieux des questions de genre afin d’intégrer les préoccupations en matière de protection des familles restées au pays dans les politiques et les plans et programmes de développement (produit 1.3).