La violence est l’une des principales causes de migration et de déplacement interne en El Salvador. En 2021, 8 481 migrants de retour ont été recensés, parmi lesquels 18,3 % ont cité la violence comme raison de leur migration. En outre, entre 2013 et 2021, 11 441 femmes ont indiqué avoir migré dans un autre pays à cause de la violence, y compris sexuelle. Sur la seule période allant de janvier à juin 2021, 3 805 infractions sexuelles ont été enregistrées (dont 1 723 contre des filles et des adolescentes). Malgré les efforts déployés pour mettre en œuvre des programmes destinés aux garçons adolescents ayant commis des actes de violence sexuelle, il n’existe pas à l’heure actuelle de méthodologie permettant de mettre en place une approche globale pour empêcher la récurrence de ces crimes, un facteur qui pousse les femmes victimes de violence sexuelle à migrer. Ce projet a pour objectif de contribuer au renforcement des capacités du Gouvernement d’El Salvador pour qu’il puisse donner accès aux adolescents migrants de retour à des programmes axés sur la prévention de la violence, les questions de genre (nouvelles masculinités) et la prévention de la migration irrégulière. À cette fin, des manuels seront élaborés pour permettre aux fonctionnaires gouvernementaux de l’Institut salvadorien pour le développement complet de l’enfant et de l’adolescent (ISNA) d’être mieux à même d’offrir un soutien psychosocial et d’appliquer des techniques de résolution des conflits auprès d’adolescents de retour au pays (produit 1.1). Les centres d’aide à l’enfance, à l’adolescence et à la famille (CANAF) utiliseront ensuite ces manuels pour renforcer leurs capacités en mettant en œuvre des mesures socioéducatives en matière de prévention de la violence, de genre, de prévention de la migration irrégulière et de compétences professionnelles et sociales auprès des adolescents de retour au pays (produit 1.2). Enfin, un plan d’action sera élaboré en vue de reproduire ces programmes (produit 1.3). Il est prévu que l’ISNA intègre le plan d’action dans ses plans opérationnels annuels afin de mettre en œuvre d’autres programmes axés sur la prévention de la violence, les questions de genre et la prévention de la migration irrégulière s’adressant aux adolescents de retour au pays à l’avenir (effet direct 1).