Face aux graves conséquences du passage du cyclone Idai sur la région centrale du Mozambique, en 2019, des sites de réinstallation ont été créés en vue d’offrir, à terme, des solutions durables. D’après le dernier rapport de la Matrice de suivi des déplacements, environ 97 000 personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays vivent actuellement dans 73 sites dans la région centrale du Mozambique. Cependant, dans la plupart des cas, les conditions n’ont pas pu être réunies pour leur fournir des solutions durables telles que définies dans le Cadre conceptuel du Comité permanent interorganisations (IASC) sur les solutions durables pour les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. En effet, 89 % de ces personnes vivent toujours dans des abris temporaires ou d’urgence. Compte tenu de ce qui précède, étant donné les risques de vulnérabilité et nouvelles migrations forcées inhérents à la situation, et à la demande de l’Institut national de gestion des catastrophes (INGD), ce projet vise à faire en sorte que la gestion des déplacements au Mozambique s’effectue désormais selon une approche axée sur la recherche de solutions durables intégrées, qui associe l’ensemble de la société et se fonde sur des éléments factuels. Le projet suivra une approche à trois volets pour améliorer la gestion des déplacements. Premièrement, un comité de pilotage sera créé dans un district cible clé, afin de renforcer les capacités et les connaissances des parties prenantes en ce qui concerne la mise en œuvre de solutions durables (effet direct 1). Cela permettra de coordonner et de faciliter les efforts de recherche de solutions durables conformément à la recommandation de « trouver des solutions locales aux problèmes locaux ». Deuxièmement, sur la base des besoins communautaires identifiés, l’OIM fournira un appui en matière d’infrastructures et facilitera l’établissement d’une plateforme permettant d’améliorer la participation des communautés à la prise de décision (effet direct 2). La mobilisation communautaire et la pleine participation des bénéficiaires à leur solution durable revêtent une importance clé pour garantir la durabilité et l’appropriation des solutions. Enfin, pour veiller à ce que les programmes soient fondés sur des éléments factuels et tirent parti des activités passées et actuelles en matière de solutions durables dans la région centrale du Mozambique, l’OIM élaborera un premier rapport d’étape sur les huit indicateurs de solutions durables, tels que définis par le IASC, dans les sites de réinstallation situés dans les provinces de Sofala et de Manica. Cet exercice offrira une base de référence et permettra d’obtenir des données longitudinales afin de mesurer les progrès accomplis en vue de la mise en place de solutions durables et de l’élargissement des programmes à la région centrale du Mozambique (effet direct 3).