Du fait de sa situation géographique, le Honduras est devenu un pays de transit pour les migrants irréguliers. Selon l’Institut national de la migration (INM), entre 2014 et 2021, environ 122 971 migrants sont entrés dans le pays de façon irrégulière par la frontière sud. Parmi eux, 8 453 étaient des enfants et des adolescents. L’augmentation du nombre de migrants entrant dans le pays de façon irrégulière a posé diverses difficultés, notamment en matière d’accueil efficace et de prise en charge inclusive de cette population, et en particulier des personnes en situation de vulnérabilité ayant besoin d’une protection internationale. Le Gouvernement du Honduras a institué des mécanismes d’accueil et de prise en charge à l’intention de cette population, mais la demande croissante de conseils juridiques, de soins inclusifs et de protection, en particulier de personnes en situation de vulnérabilité, a fait naître un besoin urgent de créer des espaces plus adaptés et de renforcer les capacités des fonctionnaires gouvernementaux. Dans ce contexte, le projet a pour objectif d’aider le Gouvernement du Honduras à améliorer la gestion des migrants irréguliers à la frontière sud du pays, selon une approche soucieuse des sexospécificités et fondée sur les droits de l’homme, en augmentant les capacités d’accueil, en assurant une prise en charge inclusive et en promouvant la coordination entre les acteurs et le recours à des mécanismes d’orientation pour renforcer la protection des migrants. Cet objectif sera atteint, en particulier, grâce à : 1) la création d’un centre de formation destiné aux fonctionnaires gouvernementaux, afin d’améliorer la gestion, l’utilisation et le partage de connaissances ; 2) la remise en état d’espaces d’accueil, de prise en charge et d’orientation selon une approche soucieuse des sexospécificités et fondée sur les droits de l’homme, afin de fournir des soins inclusifs aux migrants ; et 3) le renforcement des capacités de collaboration et de coordination entre l’INM et d’autres acteurs clés à la frontière sud, afin d’améliorer la prise en charge, la protection et l’aide offertes aux migrants irréguliers grâce à l’élaboration d’une feuille de route.