Le Gouvernement du Burundi a commencé à enregistrer d’importants progrès en vue de la mise en place d’un système efficace de gestion de l’immigration et des frontières, mais plusieurs lacunes subsistent en ce qui concerne les capacités en matière de sécurité aux frontières dans le pays. Les difficultés persistantes liées à la porosité des frontières, les menaces transfrontalières et la criminalité transnationale en constante évolution, conjuguées à des capacités opérationnelles limitées, nuisent à la capacité du Commissariat général des migrations du Burundi d’assurer un meilleur contrôle des frontières internationales. Le projet proposé vise à contribuer au renforcement des capacités des autorités chargées de la gestion des frontières du Burundi afin qu’elles puissent gérer efficacement les mouvements transfrontaliers grâce au déploiement du système d’information pour la gestion des frontières élaboré par l’OIM : le système MIDAS d’information et d’analyse des données sur la migration. Le projet prévoit la mise en place du système MIDAS à l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura, qui sera suivie d’activités de formation devant permettre aux agents des frontières et de l’immigration d’être pleinement à même d’utiliser le système d’information pour la gestion des frontières. Pour garantir la durabilité des activités du projet, des agents désignés formeront des formateurs pour qu’ils puissent transmettre leurs connaissances et leurs compétences à d’autres utilisateurs du système MIDAS, y compris dans d’autres lieux potentiels futurs. Le projet doit par ailleurs relier le système MIDAS au système I-25/7 d’INTERPOL, en coordination avec le Bureau central national d’INTERPOL au Burundi, afin de permettre le repérage en temps réel des personnes recherchées et des personnes voyageant avec des documents de voyage volés ou perdus et l’échange en temps réel d’informations concernant le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, ce qui contribuera à garantir que les personnes qui tentent de franchir la frontière ne représentent pas une menace pour la sécurité nationale ou internationale.