Les rapatriements de fonds représentent 29 % du PIB du Népal (Banque mondiale, 2014), mais seulement 2 % d’entre eux environ sont affectés aux investissements . Actuellement, il n’existe, au niveau institutionnel, aucun outil, programme ou évaluation concernant les possibilités et les services souhaitables pour inverser cette tendance et inciter les migrants à épargner et à investir. La dépendance excessive du Népal à l’égard de la migration pour combler l’absence de possibilités d’emploi dans le pays constitue une menace, étant donné qu’une baisse importante de l’afflux de capitaux envoyés par les migrants pourrait déstabiliser le pays aux niveaux micro et macroéconomique. Le projet prévoit d’aider le Gouvernement du Népal et les acteurs connexes à élaborer des politiques et des activités de projet permettant de mieux tirer profit du lien entre la migration et le développement.
Pour y parvenir, l’OIM réalisera une étude sur la nature et l’utilisation des flux de capitaux sociaux, humains et financiers liés à la migration et sur leurs incidences sur le développement socioéconomique du Népal. A cette fin, le projet consistera à mener des enquêtes auprès des ménages et des migrants, des entretiens structurés avec des parties prenantes/autorités locales clés, et des consultations avec le Gouvernement du Népal, le secteur privé et des organisations de la société civile. Sur la base des recommandations issues de la consultation de haut niveau menée en 2014, et plus particulièrement de la résolution n° 2 relative au renforcement du lien entre le migration et le développement, les données et les éléments factuels dégagés dans le cadre de l’étude et du processus consultatif fourniront au Gouvernement du Népal et aux entités du secteur public et du secteur privé une solide base de référence pour élaborer des politiques et des projets et réaliser des interventions sur les marchés aux fins d’intégration de la migration.