L’économie du Tadjikistan dépend principalement de la migration de main d’œuvre. Les rapatriements de fonds effectués par les ressortissants tadjiks travaillant en Russie et dans d’autres pays voisins soutiennent l’économie et constituent un moyen de subsistance pour les ménages locaux. Cependant, les effets de la migration de main-d’œuvre sur la population locale soulèvent des préoccupations sociales qui vont au delà du calcul des avantages économiques de la migration. Un rapport de l’OIM de 2009 consacré aux femmes abandonnées des travailleurs migrants fait état d’un accroissement des coûts sociaux supportés par les familles de travailleurs migrants, en particulier en rapport avec les enfants. Plus particulièrement, l’étude constate une augmentation du taux d’abandon scolaire parmi les enfants de familles de migrants. Le passage de l’école au monde du travail devient particulièrement difficile pour ces enfants.
Ce projet vise à sensibiliser aux incidences sociales de la migration sur les enfants restés au pays au Tadjikistan, ainsi qu’à mobiliser et à autonomiser les parties prenantes locales pour qu’elles puissent s’attaquer au taux d’abandon scolaire et aux problèmes du passage de l’école au monde du travail parmi les enfants de migrants.