Depuis avril 2017, plus de deux millions de personnes ont été déplacées dans le bassin du lac Tchad à cause de l’insurrection de Boko Haram, et plus de cinq millions l’ont été en raison du « tarissement du lac sous l’effet du changement climatique » ainsi que l’avait déclaré le Président du Nigéria, Mohammadu Buhari, à la 21e session de la Conférence des Parties (COP21), tenue à Paris en 2015.
Le projet proposé comporte une étude en deux volets qui vise à recueillir des données empiriques sur le changement climatique et à comprendre les politiques en la matière ainsi que les migrations provoquées par le changement climatique.
Le premier volet de ce travail de recherche consistera donc en une étude documentaire approfondie de l’évolution actuelle du changement climatique et des politiques en place.
Le second volet s’appuiera sur les capacités de la Matrice de suivi des déplacements en place au Cameroun et au Niger pour recueillir des informations ciblées sur les preuves du changement climatique, les tendances des déplacements, les vulnérabilités et les mécanismes d’adaptation.
L’objectif général est de réaliser une étude régionale globale sur le bassin du lac Tchad qui comprend des informations de référence sur les migrations climatiques et sur les vulnérabilités et les lacunes les plus courantes, afin d’orienter les politiques et actions humanitaires.