L’endettement est l’un des obstacles les plus importants au retour et à la réintégration durables pour les migrants de retour et les migrants potentiels. Cette réalité ne reçoit toutefois pas toute l’attention qu’elle mérite, et les difficultés connexes ne sont souvent pas prises en considération par les programmes de réintégration et de développement. Le Bangladesh compte certains des couloirs de migration de travail les plus chers au monde. Pour financer cette forme de migration, un grand nombre de migrants au Bangladesh contractent des emprunts auprès de prêteurs locaux en utilisant leurs terres comme garantie, ce qui peut entraîner des relations de servitude pour dettes, voire de travail forcé.
Le présent projet a pour objectif de contribuer à l’amélioration des stratégies de réintégration des migrants de retour au Bangladesh en renforçant les capacités permettant au Gouvernement et aux organisations de la société civile de relever les difficultés que pose l’endettement des migrants de retour. Il vise à sensibiliser le Gouvernement du Bangladesh et les organisations de la société civile à la question des dettes et à appeler l’attention sur la médiation de dettes comme solution efficace en vue d’une réintégration durable (effet direct 1). À cet effet, une étude sera menée, et ses conclusions seront communiquées aux fonctionnaires gouvernementaux et aux organisations de la société civile compétents, accompagnées de recommandations de mesures visant à améliorer les programmes de réintégration (produit 1.1). Le projet prévoit également la mise en œuvre d’une initiative pilote de médiation de dettes devant contribuer à l’amélioration des systèmes de prêt et de remboursement (effet direct 2). Ce résultat peut être atteint en faisant en sorte que des services et des conseils adaptés soient proposés aux migrants de retour participants, et en particulier aux femmes, afin d’améliorer leur gestion des dettes (produit 2.1). En outre, un aide-mémoire sur la médiation de dettes sera élaboré sur la base des enseignements tirés des activités pilotes, et un ensemble d’initiatives de sensibilisation associant les fonctionnaires gouvernementaux et les partenaires de développement compétents seront menées afin de s’atteler réellement à la question des dettes des migrants de retour, des migrants potentiels et de leur famille.