Communiqué
Global

We Together : L'art de rue au service de migrations sûres et de la solidarité pendant la pandémie de COVID-19

Sylvia Lopez-Ekra, chef de mission de l'OIM au Ghana, et les autres dignitaires ont laissé leur marque sur l'œuvre d'art.

Accra - Des doigts géants aux teintes arc-en-ciel affichent un message alors que les automobilistes se pressent sur une autoroute dans l'une des capitales les plus animées d'Afrique. Des enfants répondent par un sourire, sans rien dire.

Ils ne peuvent pas. Ils sont peints sur un mur.

Mais ici, personne ne rate l'essentiel : Nous luttons contre une dangereuse pandémie, et chacun doit faire sa part. C'est de l'art de rue avec une leçon incontestable à partager.

Ce mois-ci, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) s'est jointe à l'Assemblée métropolitaine d'Accra (AMA) et à la délégation de l'Union européenne au Ghana pour armer les artistes du collectif Ghana Graffiti de bombes de peinture et de pochoirs, afin de sensibiliser à des migrations sûres et à la solidarité pendant la COVID-19.

Dans la communauté municipale d'Okaikwei North à Accra, des artistes de rue ont peint un mur de 20 mètres de long avec des messages d'espoir, des rappels des mesures préventives contre la COVID-19 et des appels au soutien à la communauté, surtout pour les migrants qui sont particulièrement touchés par les impacts socioéconomiques de la COVID-19.

« Nous avons travaillé sans relâche pendant dix jours pour transformer les messages sur la COVID-19, les migrations sûres et la solidarité en une œuvre d'art de rue créative et colorée qui parle aux gens, en particulier aux jeunes », a déclaré le collectif Ghana Graffiti.

Sur une partie de la fresque, on peut voir des enfants d'origines diverses s'étreindre avec le mot « Love » magnifiquement peint.

Sur une autre, on voit une fille portant un masque et d'autres jeunes montrant des gestes de barrière contre la COVID-19, comme se laver les mains et tousser dans son coude, rappelant ainsi avec force le rôle individuel que nous jouons chacun pour stopper la propagation du virus. En outre, des voyageurs avec leurs bagages sont représentés devant une carte du monde, nous rappelant la réalité et l'humanité de la migration.

« Pendant des décennies, Accra a été, et continue d'être, un refuge pour les migrants. Grâce à l'art de rue, nous célébrons la diversité de notre ville tout en sensibilisant les gens à la COVID-19 », a déclaré le Maire d'Accra, l'honorable Mohammed Adjei Sowah.

Au 8 juin, le Ghana recense 9 638 cas, 33 636 guérisons et 44 décès. Dans le cadre de sa réponse à la COVID-19 au Ghana, l'OIM élabore et soutient diverses activités de sensibilisation dans tout le pays. À Accra, la capitale où la plupart des cas de coronavirus ont été signalés, l'art de la rue a été choisi car il transcende les cultures et crée des ponts entre les gens.

« Ces graffitis parlent d'espoir, de tolérance, d'amour et de solidarité. En fait, la solidarité est plus importante que jamais maintenant que le monde est frappé par la crise de COVID-19. Comme les graffitis nous le rappellent, chacun d'entre nous est concerné par cette pandémie », a déclaré S.E. l'ambassadeur Diana Acconcia, responsable de la délégation de l'Union européenne au Ghana.

Cependant, pour de nombreuses personnes, y compris les migrants nationaux et internationaux vivant dans des bidonvilles surpeuplés, l'accès à l'eau courante propre ou la possibilité de maintenir une distance sociale est une difficulté. Travaillant en étroite collaboration avec d’autres organismes des Nations Unies pour soutenir le gouvernement dans ses plans de réponse et de relèvement face à la COVID-19, l'OIM concentre ses efforts sur la garantie que les migrants et les questions de migration soient pleinement inclus dans les actions.

Il est probable que la pandémie ait un impact négatif sur les moyens de subsistance et le bien-être des migrants et des migrants de retour, mais aussi sur les personnes occupant des emplois précaires dans le secteur informel, ainsi que sur les familles qui dépendent des envois de fonds de l'étranger. Dans ces circonstances, beaucoup, en particulier les jeunes, pourraient se tourner vers la migration. Cela peut alimenter la migration irrégulière, mais aussi l'exploitation et la violence à l’égard des migrants, y compris le trafic illicite et la traite des êtres humains.

« La pandémie va accentuer les dynamiques migratoires existantes. Certaines personnes vont perdre leur emploi et beaucoup pourraient décider de quitter les zones rurales pour les centres urbains comme Accra ou quitter le Ghana pour la sous-région ou ailleurs, à la recherche de nouveaux horizons. Ainsi, même en pleine réponse immédiate à la COVID-19, nous devons plus que jamais poursuivre activement nos campagnes de migration sûre et plaider pour que la réponse ne laisse personne de côté, y compris les migrants », a déclaré Sylvia Lopez-Ekra, chef de mission de l'OIM au Ghana.

D'autres actions dans le domaine des arts de rue sont prévues avec l'équipe d'artistes à d'autres endroits du pays. Elles font également partie d'un projet plus vaste d'art de rue sur lequel l'OIM travaille dans toute l'Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale et auquel participent cinq pays à ce jour, à savoir la Côte-d'Ivoire, le Sénégal, la Mauritanie, le Niger et le Ghana. Le projet a été rendu possible grâce à l'initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants, financée par le Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique, qui a aidé plus de 1 400 Ghanéens à rentrer chez eux depuis 2017. Pour plus d'informations, veuillez contacter Juliane Reissig, OIM Ghana, Email : jreissig@iom.int.

Pour plus d'informations sur la réponse régionale de l'OIM à la COVID-19, veuillez contacter Florence Kim au Bureau régional de l'OIM pour l'Afrique de l'Ouest et l’Afrique centrale, Email : fkim@iom.int