Thaïlande - D’après une nouvelle étude de l’OIM, la migration des Laotiens vers la Thaïlande a le potentiel énorme d’améliorer le développement socioéconomique et de réduire la pauvreté en République démocratique populaire lao.

Les conclusions de l’étude « Assessing Potential Changes in the Migration Pattern of Laotian Migrants and their Impacts on Thailand and Lao People’s Democratic Republic » ont montré des liens étroits entre la migration en Thaïlande et la réduction de la pauvreté dans les familles laotiennes.

Tandis que la majorité des migrants ont un salaire minimum moyen de 300 bahts (8,60 dollars) par jour, les rapatriements de fonds restent considérables, s’élevant à 39 980 bahts (1 143 dollars) par migrant laotien par année et à environ 331 millions de dollars collectivement.

Les migrants laotiens ont aussi rapporté avoir acquis des compétences pendant leur migration, qui les ont aidés à trouver de meilleurs emplois avec des salaires plus élevés et de meilleures conditions de vie chez eux.

S’exprimant à l’occasion de l’événement de lancement à Bangkok, jeudi, le chef de mission de l’OIM en Thaïlande, Dana Graber Ladek a déclaré que l’étude apportait des preuves des avantages mutuels de la migration pour la RDP lao et la Thaïlande.

« La migration des Laotiens profite non seulement à la Thaïlande économiquement mais peut également avoir un impact positif sur le développement socioéconomique en RDP lao », a t-elle ajouté.

L’étude s’est également intéressée à la situation migratoire des Laotiens en Thaïlande, première fois qu’une étude complète est réalisée sur une tendance migratoire importante et pourtant bien trop mal comprise. Les résultats ont révélé que la majorité des migrants laotiens en Thaïlande ont moins de 35 ans, sont peu diplômés, ont des papiers valables et résident dans le pays depuis cinq ans ou moins.

Parmi les autres conclusions clés figuraient le haut niveau de satisfaction des conditions de vie et de travail chez la grande majorité des migrants laotiens en Thaïlande, en particulier ceux qui sont entrés en Thaïlande dans le cadre du mémorandum d’accord du gouvernement, et le rôle important joué par les réseaux personnels et sociaux pour faciliter la migration et l’emploi.

Réalisée par l’OIM et le Centre de recherche migratoire asiatique de l’Université de Chulalongkorn et financée par la Direction suisse du développement et de la coopération (DDC), l’étude approfondie a été menée à bien à l’aide de méthodes qualitatives et quantitatives, notamment des entretiens avec plus de 1 400 migrants laotiens.

L’étude peut être téléchargée sur : http://th.iom.int/images/report/IOMLaosReportFinal1608-30.pdf

Pour plus d’informations, veuillez contacter Euan McDougall, OIM Thaïlande, Tel: +66 (0)2 343 9341, Email: emcdougall@iom.int